1940 : Adrien Marquet, Maire Socialiste de Bordeaux, avec le Maréchal Pétain et Pierre Laval, prône la collaboration avec l’Allemagne Nazie.

Flandin_Petain_Marquet.jpgHier soir, sur le plateau de FRANCE 3, j’ai rappelé à tous les donneurs de leçon, une triste page de l’histoire du socialisme à Bordeaux. En juin 1940, alors que le Général de Gaulle appelait à la résistance, Adrien Marquet, le Maire socialiste de Bordeaux, appelait lui, à la collaboration !

J’en ai marre d’entendre toutes les « sainte-nitouches » du PS de Gironde, accuser l’UMP de vouloir faire alliance avec le FN ! Notre histoire politique, les fondations de notre mouvement, c’est le « non » aux pleins pouvoirs au Maréchal Pétain ! C’est le « non » à l’armistice trahison de 1940 !

Alors que pendant cette période, Adrien Marquet, Maire socialiste de Bordeaux devient Ministre de l’Intérieur du Maréchal Pétain. Pierre Laval, peu populaire auprès des parlementaires de gauche, l’utilise pour obtenir leurs suffrages lors du vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940. Adrien Marquet intimide alors les élus, déployant un important dispositif de police à Vichy. Remplacé par Marcel Peyrouton le 6 septembre 1940, il refuse d’entrer dans la Résistance et prône la Collaboration avec l’Allemagne nazie, notamment dans le journal dont il est le fondateur, Le Progrès de Bordeaux.

Le PS n’a pas toujours été le parti des bisous !

À 22 ans, Adrien Marquet, chirurgien-dentiste de profession, issu de l’extrême gauche, devient secrétaire fédéral de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) de Gironde. En 1912, il est élu conseiller municipal de Bordeaux, puis conseiller général et député, en tête de la liste du Cartel des gauches, en 1924.

En 1925, il est élu maire de Bordeaux. Il imprime à la ville ouvrière une politique de transformation sociale en construisant ou en modernisant les équipements. Ainsi, la municipalité de Bordeaux adopte, en 1930, un important programme d’urbanisme appelé « plan Marquet », qui permet le développement de la cité en utilisant un vocabulaire architectural commun. Ce plan a aussi pour objectif d’engager des grands travaux afin d’atténuer les conséquences de la crise de 19291. La ville est ainsi créditée d’équipements publics d’une architecture « Art-déco », comme la « Bourse du travail », la « piscine Judaïque », le stade Lescure (aujourd’hui stade Chaban-Delmas), les abattoirs. Adrien Marquet entreprend aussi la réfection des égouts et de l’éclairage public, la macadamisation des rues.

En juillet 1933, lors du 30ème congrès de la SFIO, Adrien Marquet défend « l’ordre, l’autorité et la nation », provoquant la consternation de Léon Blum. Avec Marcel Déat, Pierre Renaudel et une vingtaine d’autres députés, il est exclu de la SFIO par celui-ci en octobre suivant, après la publication du manifeste des « néo-socialistes ». Ceux-ci fondent le Parti socialiste de France (PSDF) duquel il est également exclu, mais par Marcel Déat cette fois.

Adrien Marquet, Maire Socialiste de Bordeaux est nommé ministre d’État le 23 juin 1940, par le nouveau président du Conseil, le maréchal Philippe Pétain. Lors d’un remaniement qui intervient quatre jours plus tard, il succède à Charles Pomaret au ministère de l’Intérieur.

Pierre Laval, peu populaire auprès des parlementaires de gauche, l’utilise pour obtenir leurs suffrages lors du vote des pleins pouvoirs à Philippe Pétain le 10 juillet 1940. Adrien Marquet intimide alors les élus, déployant un important dispositif de police à Vichy. Remplacé par Marcel Peyrouton le 6 septembre 1940, il refuse d’entrer dans la Résistance et prône la Collaboration avec l’Allemagne nazie, notamment dans le journal dont il est le fondateur, Le Progrès de Bordeaux.

Au sein de l’hôtel de ville Bordeaux, il accueille en 1942 l’exposition antisémite « Le Juif et la France ». Pendant l’Occupation, Adrien Marquet ne fait aucune déclaration de soutien aux juifs bordelais et ne dénonce pas les rafles (au total, 1 681 juifs, dont 225 enfants, sont déportés de Bordeaux sous la Seconde Guerre mondiale) et fusillades d’otages. De même, il ne s’oppose pas à la déportation de son ancien premier adjoint Joseph Benzacar, qui mourra à Auschwitz.

Il est arrêté par deux policiers le 29 août 1944, et incarcéré au fort du Hâ le 5 septembre suivant.

Lors de son procès devant la Haute Cour de justice, tenu sous la présidence de Louis Noguères à partir de fin 1947, Adrien Marquet met notamment en avant le fait qu’il a permis d’éviter, avec sa municipalité, une importante explosion qui visait des ponts, des bâtiments publics bordelais. Il aurait fait tout cela pour « protéger les intérêts de Bordeaux et des Bordelais ». De nombreux témoignages entraînent son acquittement le 29 janvier 1948, après 40 mois de détention.

Il est condamné à 10 années d’indignité nationale en vertu de l’ordonnance du 26 décembre 1944. Les archives allemandes impliquant personnellement Adrien Marquet (désir de Collaboration, souhait de victoire de l’Allemagne et d’une France nationale-socialiste), n’étaient pas en possession des juges au moment du procès.

Dès sa sortie de la prison de Fresnes, il manifeste son intention de revenir en politique. Pour ce faire, il formule chaque année une demande d’amnistie au président de la République, qui la refuse.

Lors de l’élection municipale de 1953 à Bordeaux, une liste parrainée par Adrien Marquet obtient un score honorable (29 %) face à celle conduite par le gaulliste Jacques Chaban-Delmas (42 %), qui conserve finalement la mairie.

Adrien Marquet retrouve ses droits civiques grâce à une loi d’amnistie, le 8 octobre 1953, et souhaite se présenter aux élections législatives de 1956. Mais il meurt d’une crise cardiaque le 3 février 1955, à la sortie d’une réunion politique.

A voir à ce sujet : « Adrien Marquet : de Jaurès à Pétain », les dérives d’une ambition, film documentaire de Barcha Bauer, France, 2008.
photo : Crise ministérielle de 1934 : de gauche à droite, Flandin, Pétain, Marquet

Pour en savoir plus sur la wikipedia

A lire à ce sujet :

Adrien_Marquet_Livre.jpg

6 commentaires sur “1940 : Adrien Marquet, Maire Socialiste de Bordeaux, avec le Maréchal Pétain et Pierre Laval, prône la collaboration avec l’Allemagne Nazie.”

  1. Votre défaite vous fait faire une grâve erreur historique: Hadrien Marquet a quitté la SFIO en 1933 lors de la scission néo-socialiste. Il n’a pas fait partie du Front populaire et a du sa réélection en 1935 à la mairie de Bordeaux gràce à la droite et plus précisément à la chambre de commerce et d’industrie. En mai-juin 1940, il participe au complot de Bordeaux en tant qu’ami de Pierre Laval mais certainement pas comme représentant des socialistes français. Si vous souhaitiez attaquer la collaboration socialiste, il fallait parler de Charles Spinasse ministre de l’industrie du Front populaire, rallié à Pétain par pacifisme intégral, comme le périgourdin et chef du groupe parlementaire SFIO Paul Faure ou le père de Lionel Jospin, nommé maire de Meudon par Vichy et quelques autres. Le pacifisme intégral a déplacé les lignes.Marquet n’était pas concerné par ce courant: lui il voyait dans l’ordre et le progrès l’avenir d’un néo-socialisme qui ressemblait au fascisme italien…

  2. Mr D’Amécourt, avec la déception de la défaite, et peut-être la fatigue, votre esprit s’égare.
    Ces références à un lointain passé n’ont rien à faire dans le débat actuel.
    Ce n’est pas a première défaite de la droite, ni la dernière, aujourd’hui la vie continue et la plupart des français se fichent un peu du résultat, ils ont d’autres soucis…
    Pour eux, la vie continue, pas fâchés quand même de voir disparaître quelques abrutis de la sarkosie triomphante (Morano, Guéant etc…..) qui ont largement contribué à décrédibiliser la droite.
    L’avenir appartient aux gens ouverts qui savent se remettre en question, et dont, me semble-t-il, vous faites partie.

  3. Votre angelisme matiné d’amnésie est déconcertant !

    C’est un peu facile de prétendre qu’Adrien Marquet était de droite !!! Dans ces conditions, pourquoi aurait-il parainé une liste contre Chaban en 1953 ?

    Mon esprit ne s’égare pas du tout. Je me contente de rappeler l’histoire de la gauche en Gironde.

    C’est toujours la même chose avec vous : les gentils sont à gauche, les méchants à droite ! Les bisoux sont à gauche et les claques à droite ! Il va falloir grandir un peu. Le monde ce n’est pas Walt Disney.

    Soyez donc vigileants. C’est mon voeux le plus cher. En période de crise, la bête immonde peut arriver par la gauche, comme par la droite.

    Au cas où vous ne le saviez pas. Il y a des dictateurs de gauche, et ils sont nombreux.

    Alors ouvrez vos grands yeux ! Regardez le monde en face.

  4. Monsieur d’Amécourt, figure de premier de la classe, l’angélisme est votre marque de fabrique. Toutefois, il n’y a pas besoin de beaucoup gratter le vernis pour se rendre compte des véritables motivations qui vous animent. Cultivé, l’Ingénieur des Mines n’est pas uniquement motivé par le bien être de ses concitoyens mais plus certainement par une carrière politique égocentrique qui vient de subir un coup d’arrêt salvateur.
    Vous parlez de nombreux dictateurs de gauche : la seule véritable dictature aujourd’hui est celle de la finance et les dictateurs ne sont pas ceux que l’on croit. Il est certain que sur ce territoire la droite possède une majorité digne d’une république bananière.

  5. Voilà que le diable en personne écrit sur le blog de Monsieur d’Amécourt ! Je pense que ça va lui rendre service pour l’avenir !

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