Il y a dans le monde deux sortes de bâtisseurs… Ceux qui bâtissent des mûrs et détruisent les ponts. Ceux qui bâtissent des ponts et détruisent les murs.
La main tendue, l’ouverture aux autres, l’emporte toujours, un jour, sur le poing fermé et le repli sur soi. Mais en attendant ce jour, quel temps perdu, quelle énergie dépensée, pour construire des barrières, empêcher les hommes de communiquer, construire toute sorte de frontières, empêcher les hommes de se regarder…
Pour construire un pont il faut connaître les deux rives et y prendre appui. Pour construire un mur, nul besoin de connaître les deux rives, il suffit de s’interposer.
On peut feindre de croire que l’on peut s’appuyer sur un mur pour construire un pont… On peut expliquer que le mur est une étape avant le pont. Les piles du pont ressemblent à des murs, certes, mais elles n’ont pas le même sens.
« Liberté, égalité, fraternité ». Si le mur prive de liberté, masque l’égalité, il n’empêche pas la fraternité. C’est la fraternité qui a raison des murs ! Ensuite vient la liberté…
N’oublions pas les murs humains qui sont exposés aux balles .Les cérémonies ne sont alors que synonymes de deuil.