Le 25 août, un millier de pélérins est attendu à Parcé-sur-Sarthe pour fêter le millénaire de l’Abbaye bénédictine de Solesmes. Simple prieuré à sa fondation en l’an 1010, l’abbaye de Solesmes est aujourd’hui un conservatoire vivant du chant Grégorien et la pépinière d’un réseau d’abbayes implantées dans le monde entier.
Le pélérinage se déroulera sur 12 kilomètres, entre Parcé-sur-Sarthe, Notre-Dame-du-Chêne à Vion, et la petite ville de Solesmes. Démarche religieuse, historique, initiatique, ou de simple curiosité, les pélerins seront en majorité des Pays-de-la-Loire.
Ce pélérinage s’inscrit dans un ensemble de festivités mis en place par les moines bénédictins, les prêtres et des acteurs laïc du territoire à l’occasion des 1000 ans de l’implantation de l’Abbaye sur les bords de la Sarthe.
Hier soir, les organisateurs étaient rassemblés à la Marbrerie de Solesme, au bord de la Sarthe, pour mettre au point les derniers préparatifs. Des croix en Douglas (bois local), ont été effectuées afin d’être remises à chacun des 25 « chef de chapitre » qui partiront en pèlerinage. Chaque chapitre comptera 40 pèlerins.Le thème de réflexion du pèlerinage est « l’unité de la famille ».
Simple prieuré à sa fondation en l’an 1010, l’abbaye de Solesmes fut longtemps célèbre uniquement pour les « Saints de Solesmes », deux grands ensembles sculptés, chefs-d’oeuvre de l’Art français des XVe et XVIe siècles,mais aussi véritable théologie par l’image.
La notoriété actuelle de l’abbaye de Solesmes lui vient surtout de dom Prosper Guéranger qui, en 1833, s’y installa, avec quelques compagnons, pour y reprendre la vie monastique. Dom Guéranger allait jouer un rôle essentiel dans le renouveau de la vie bénédictine dans la France du XIXe siècle.
L’abbaye de Solesme est un haut-lieu du chant Grégorien, disons même un conservatoire vivant de cette musique « mère » des 9, 10 et 11ème siècles. C’est aussi le berceau, ou la pépinière, d’un réseau d’abbayes implantées dans le monde entier.
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