Adieu Foulards, à Dieu…

Il est rentré chez lui, il a parlé avec son père :
De la vie difficile, des copains sympas,
du collège un peu chiant, de ce qu’il f’rait plus tard…
Après tout, il n’avait que quinze ans !

Puis il s’en est allé, la haut, dans sa chambre
Il voulait être seul, rêver un peu, il voulait voyager,
il voulait essayer, le jeu, le défi…
« on en parle même à la télé ».

Ses copains aussi en parlent, chaque jour, au collège
Il suffit d’un foulard, serré autour du cou
ça te remue les sens, tu voyages,
tu sais plus où t’habites, c’est comme un tarpé !

Il a trouver au fonds d’un tiroir, un câble de télé :
Ça vaut bien un foulard…
Il l’a accroché à un coin de la mansarde
Ça vaut l’aide d’un copain…

Il pensait voyager, Benjamin s’est pendu,
Benjamin a disparu, il voulait épater…

Ses parents l’ont trouvé à l’agonie,
les pompiers sont arrivés trop tard
Il avait quinze ans, personne n’a compris
Ce que les médias appellent « le jeu du foulard »
Ni ses copains, ni ses parents, ni ses amis

Doudou an moin li ka pati. Hélas, hélas, c’est pou’ toujou’
Doudou an moin li ka pati. Hélas, hélas, c’est pou’ toujou’

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