Le Premier ministre, Manuel Valls, présidait, le 13 mars 2015, le comité interministériel aux ruralités (Cir) à Laon, dans l’Aisne. Ce comité faisait suite aux « Assises des ruralités », organisées en 2014 par la ministre du Logement, de l’Égalité des territoires et de la Ruralité, Sylvia Pinel. Pour le préparer, le Commissariat général
à l’égalité des territoires (CGET) a réalisé un état des lieux des campagnes françaises. La présente publication reprend la synthèse de cet état des lieux.
LES NOUVELLES RURALITÉS DANS LA FRANCE CONTEMPORAINE.
Durant le demi-siècle qui vient de s’écouler, les campagnes françaises ont largement été transformées par l’urbanisation. Aujourd’hui, selon l’Insee, 95 % des Français vivent dans des communes sous influence urbaine : 65 % dans un pôle urbain et 30 % dans les espaces périurbains, ce qui représente respectivement 42,5 et 19,4 millions de personnes.
Les Français ne sont plus que 5 %, soit 3 millions d’habitants, à résider dans des communes hors de l’influence des villes. L’urbanisation de la société française marque la disparition de la société rurale traditionnelle. Elle s’est traduite, quel que soit le lieu habité, par une homogénéisation culturelle que l’on
constate au travers des modes de vie et de consommation ainsi que des attentes des citoyens en matière de mobilité, de services, de connectivité, etc…