Caroline Cayeux en Gironde : « redonner au système éducatif français son rôle d’ascenseur social »

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Caroline Cayeux, Maire de Beauvais et Sénatrice de l’Oise, était l’invitée de Force Républicaine en Gironde ce mardi 17 juin 2014 afin de débattre de l’éducation dans notre pays avec les élus et militants du département.

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14h15 : Visite du SIVU « Restauration Collective » de la CUB à Bordeaux-Mérignac avec Emmanuelle Cuny, Adjointe à l’Education à la Mairie de Bordeaux et Présidente du SIVU.

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15h45 : Réunion à la Mairie de Bordeaux avec des élus en charge de l’éducation dans plusieurs communes de la Communauté Urbaine de Bordeaux autour d’Emmanuelle Cuny et Caroline Cayeux. Emmanuelle Cuny y présente les actions de la Mairie de Bordeaux en matière d’école numérique et Caroline Cayeux aborde les propositions de Force Républicaine pour l’éducation. Cette réunion est aussi l’occasion d’aborder la problématique des nouveaux « rythmes scolaires ».

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Avec Caroline Cayeux, Place Pey-Berland, sous la statue de Jacques Chaban-Delmas.

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17h45 : Point Presse au siège de Fédération UMP de la Gironde, quai des Chartrons. Nous sommes reçus part Florent Canu et Mary-Ann Nieto.

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19h00 : Nous sommes 70 pour la réunion publique à Villenave d’Ornon – salle du Domaine Jacques Brel, rue du Maréchal Leclerc.

Message d’accueil d’Yves d’Amécourt, responsable départemental de Force Républicaine.

Chers Amis,

Merci pour présence ce soir à Villenave d’Ornon. Merci à Patrick Pujol, le Maire de Villenave d’Ornon, de nous mettre à disposition cette salle.
Permettez-moi de saluer Hugues Martin et de le remercier pour sa présence ce soir avec nous, ainsi que Philippe Goyer, délégué de cette circonscription, pour sa présence et son aide précieuse dans l’organsiation de cette soirée.
Permettez-moi d’excuser Nicolas Florian Secrétaire Départemental de l’UMP, retenu à la Mairie de Bordeaux.
Permettez-moi d’excuser notre Président, Alain Juppé, Maire de Bordeaux, qui m’a dit « je regrette de n’être pas avec vous car j’aime beaucoup Caroline Cayeux ».

L’UMP est en mouvement, dites le autour de vous. En novembre prochain, nous élirons un Président et un Vice-Président. Pour pouvoir voter en novembre prochain il faut avoir pris ou repris sa carte avant le 30 juin. Le 30 juin, c’est demain.

Depuis le 1er janvier, 125000 adhérents ont rejoint l’UMP ou renouvelé leur adhésion… C’est beaucoup et c’est peu… Rappelons que nous étions 324000 au moment de la dernière élection du Président en 2012.

En 2012, deux candidats à la candidature Bruno Le Maire et Nathalie Kokuisko-Morizet n’avaient pas pu être candidat, faute de parrainage en nombre suffisant. Mais les statuts ont été simplifiés afin de permettre une plus grande transparence et un accès plus facile à la candidature.

Déjà un certain nombre de candidat ont annoncé leur candidature : Bruno Le Maire, Hervé Mariton… D’autres y pensent, Nadine Morano « ne s’interdit rien », d’autres enfin sont poussés tel que François Baroin, mais n’ont encore rien décidé… Tout cela va évoluer dans les prochains jours…

Voilà pour l’UMP.

Au cœur de l’UMP il y a FORCE REPUBLICAINE, le « think tank » de François Fillon. Un endroit où l’on réfléchit à un projet présidentiel pour François Fillon, un projet de redressement pour la France.

Force Républicaine a un Président, François Fillon. Une secrétaire Général, Patrick Stefanini (ancien Préfet de la Région Aquitaine – ancien Directeur de Campagne de Jacques Chirac). Un bureau politique, qui regroupe 37 personnes, dont Caroline Cayeux. Des représentants départementaux, dont je suis.

Pourquoi FORCE REPUBLCAINE ?

Comme vous le savez, selon les nouveaux statuts de l’UMP validé par 90% des militants, il y aura en 2016 une primaire. L’objectif de cette primaire est de désigner le candidat de la droite et du centre aux élections présidentielles de 2017.

Xavier Bertrand a déjà annoncé sa candidature, Christian Estrosi aussi. D’autres y pensent… en se rasant…

François Fillon s’est déclaré il y a quelques mois maintenant. Il a pris sa décision le soir des élections Présidentielles de 2012 après le message de Nicolas Sarkozy prononcé à la mutualité. Puis il en a parlé à ses amis, qu’ils l’ont encouragé dans cette voie. Il en parler à sa famille qui a accepté cette charge. Il a décidé d’être candidat.

François est un coureur de fond. Un travailleur impénitent. Un homme d’une rare exigence vis-à-vis de lui-même, et vis-à-vis de son entourage.

Coureur automobile, il sait que le pilote ne fait pas tout.

Pour conduire une « Formule 1 » comme la France, il ne suffit pas d’avoir son « permis de conduire »… Il faut de l’expérience il faut connaître le parcours, ses spécificités, ses dangers aussi. Il faut connaître pour chaque courbe, le lieu où l’attaquer, le régime idéal pour le faire, la vitesse adaptée… Il faut un pied sur le frein avant la courbe et un pied sur l’accélérateur une fois qu’on est dedans… Bref… Tout cela ne s’improvise pas !

On ne donne pas un « volant » à un jeune conducteur… C’est pourtant ce que la France a fait en 2012 ! Avec le résultat que l’on sait !

Et puis le pilote sait aussi qu’il ne serait rien sans son écurie… L’équipe des mécaniciens, les ingénieurs, les entraineurs, les fans, les spectateurs, … FORCE REPUBLICAINE c’est l’écurie de François Fillon, son équipe.

FORCE REPUBLICAINE, organise autour de François Fillon, les conditions pour participer à ces primaires : un projet, une équipe, des réseaux. C’est l’objectif de FORCE REPUBLICAINE.

Un des 1ers chantiers ouverts par FORCE REPUBLICAINE à la demande de François Fillon est celui de l’éducation.

François Fillon, qui a été Ministre de l’Education Nationale dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, Ministre de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur, dans le gouvernement d’Edouard Balladur, est convaincu que de réformer l’éducation dans notre Pays est la mère des réformes !

Il a confié ce projet à un groupe de parlementaires : Caroline Cayeux, sénateur de l’Oise, Guy Geoffroy, député de Seine-et-Marne, Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin et Frédéric Reiss, député du Bas-Rhin.

Caroline Cayeux est avec nous ce soir pour vous exposer ce projet et en débattre aux vous tous.

Permettez-moi de vous la présenter :

Caroline a exercé en tant qu’enseignante en droit et en anglais.

Elle a prix sa carte au RPR après la victoire de la gauche en 19811 et a commencé un chemin d’élue locale dans l’Oise en étant Conseillère municipale de Choisy-la-Victoire puis adjointe au maire de Blincourt. Elle s’est investi dans les campagnes des européennes de 1984 et dans la présidentielle de 1995 en soutien de Jacques Chirac.

En septembre 1997 Philippe Seguin l’appelle à la commission exécutive du RPR.

Elle se lance aux municipales à Beauvais en créant en janvier 2000 une association support à sa candidature, « Beauvais pour Tous »3. Elle devient Maire de Beauvais en 2001. Candidate à sa propre succession en 2008, investie par l’Union pour un mouvement populaire (UMP), elle l’emporte de nouveau avec un score de 58 %. Elle est également présidente de la communauté d’agglomération du Beauvaisis.

Aux élections régionales de 2004, elle prend la tête pour l’Oise de la liste UMP-UDF, menée pour l’ensemble de la région par Gilles de Robien. Elle entre au conseil régional de Picardie et préside le groupe d’opposition (UMP-UDF). Elle est désignée par les militants pour conduire la liste du parti en Picardie, lors des élections régionales de 2010.

Aux élections sénatoriales de 2011, elle figure en deuxième position sur la liste de la majorité présidentielle menée par Philippe Marini qui recueille 54,86 % des voix. Elle est élue sénatrice le 25 septembre 2011.

A nouveau candidate de l’UMP aux élections municipales de 2014, elle mène la liste « Beauvais pour tous » qui remporte l’élection le 30 mars 2014 avec 57,24% des suffrages, après avoir frôlée la réélection au premier tour. Elle est réélue maire de Beauvais le 5 avril 201410.

Mesdames et Messieurs, voici Caroline Cayeux, sous vos applaudissements !

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++Discours de Caroline Cayeux, Maire de Beauvais, Sénatrice de l’Oise.++

 » Avant de commencer mon propos, permettez-moi de saluer Hugues Martin pour sa présence, Philippe Goyer votre délégué de circonscription, mon ami Rémi Cocuelle, il était mon adjoint à Beauvais et il habite désormais chez vous à Mérignac, j’ai énormément d’estime pour lui et cela me fait tellement plaisir de le revoir ce soir, Yves d’Amécourt, le Responsable départemental de Force Républicaine. Je suis heureuse qu’ici Force Républicaine et l’UMP travaille de concert. Ce n’est pas le cas partout. L’UMP, notre famille, doit pourtant restée unie.

L’éducation est un enjeu de société majeur pour notre pays et nous savons tous que le système éducatif français ne répond plus aux exigences sociales d’aujourd’hui. L’éducation n’est plus une garantie de réussite et d’intégration sociale pour nos enfants. Il n’y a pas de grandes Nations sans un grand système éducatif, sans une éducation performante qui donne à ses enfants les clefs pour aborder la vie en société de manière efficace.

Aujourd’hui, nous ne sommes plus une grande Nation de ce point de vue. Notre système éducatif ne joue plus son rôle d’ascenseur social. Cela déséquilibre gravement notre société, cela crée les conditions d’une instabilité dangereuse qu’il faut vite contrer. Regardons froidement les choses en face : les résultats n’y sont pas. Notre éducation est en situation d’échec et notre pays doit se donner une nouvelle ambition, se fixer de nouveaux objectifs et se mobiliser pour redonner à l’éducation sa pleine dimension.

Avec Force Républicaine, François Fillon s’entoure d’experts, d’élus et de citoyens engagés qui refusent de céder au fatalisme et entendent porter un nouveau projet de société pour notre Pays. Et, je suis particulièrement heureuse d’être aujourd’hui parmi vous ce soir pour tordre le cou à la rumeur médiatique qui privilégie les oppositions Copé/Fillon, Fillon/Sarkozy et passe sous silence le travail de fond réalisé par François Fillon. Je suis heureuse d’apporter un éclairage sur le travail de fond et la vraie réflexion que nous avons menée sur l’Education. L’éducation qui est un pilier de la République, peut-être même le principal car, c’est le départ de tout.

Nous considérons que l’éducation doit avant tout retrouver son rôle éducatif premier : celui de l’instruction des savoirs fondamentaux, celui de la transmission des règles de vie en communauté qui constituent le ciment de la citoyenneté et de la cohésion sociale, celui de l’insertion économique de nos enfants. Je vais vous présenter rapidement les principales préconisations que nous formulons en matière d’éducation afin de susciter le débat, proposer des pistes de réflexion nouvelles, éveiller l’intérêt au travers d’une démarche collective et ainsi opérer une rupture à la fois politique et intellectuelle sur les choix qui s’imposent pour que, demain, le rôle et la place de l’éducation en France soient réaffirmés.

Entendons nous bien, il ne s’agit pas de s’enfermer dans une opposition stérile qui s’oppose pour s’opposer. Il ne s’agit pas de faire le procès de l’action des ministres successifs ni même de la communauté éducative dans son ensemble. Il ne s’agit pas non plus de jeter la pierre sur les enseignants qui remplissent leurs missions avec dévouement et passion. Il s’agit de rechercher des solutions pour réconcilier l’éducation et la société. Il s’agit de rechercher des solutions pour refaire du système éducatif français une locomotive à l’échelle européenne et internationale mais aussi plus humblement, de redonner à l’éducation française le souffle qui lui manque aujourd’hui pour remplir sa fonction sociale au cœur de notre pays.

Aujourd’hui 20% des élèves sortent du cycle primaire sans maîtriser la lecture. Autant terminent leur cursus scolaire sans diplôme ni qualification. La mesure de cet échec doit être prise et il importe que la Loi de 2005 qui fixe le socle de connaissances que tout élève doit pouvoir acquérir devienne une priorité absolue du système éducatif, et cela dès le primaire. Je déclinerai mon propos en 5 parties :

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I°/ le primaire

La première mesure que nous proposons est d’avancer à 5 ans l’obligation de scolarité pour débuter dès la grande section maternelle l’apprentissage de la lecture et des premières notions mathématiques.

L’école primaire doit reconstruire son identité :

  • en recentrant l’enseignement sur les savoirs fondamentaux tels que la lecture, le calcul, l’écriture, les grandes dates et personnages de notre histoire et la géographie de notre pays.
  • en contrôlant de manière régulière et appropriée que les notions sont bien acquises par tous (quitte à mettre en place un soutien scolaire adapté pour ceux qui en ont besoin)
  • en privilégiant l’apprentissage de l’anglais
  • En ne consacrant qu’un quart du temps scolaire à l’ouverture sur le monde qui entoure nos enfants: la découverte de l’art, de l’environnement, du numérique, la pratique d’un sport… relèvent davantage de la sphère éducative parentale.

Les collectivités locales, et en particulier les communes, n’ont eu de cesse de développer de nombreux projets éducatifs en partenariat ou aux cotés de la communauté éducative du territoire. Cette démarche d’accompagnement à la parentalité, la mise en place de dispositifs de réussite éducative, d’offres de loisirs et de découvertes à destination des enfants viennent donc aujourd’hui s’imbriquer dans le processus éducatif proposé par la communauté éducative locale.

Soyons clairs, je ne dis pas que les collectivités font mieux que l’école, je dis qu’elles font aussi et qu’elles remplissent, à leur manière, une mission éducative complémentaire particulièrement importante.

Une mission qui doit être valorisée parce qu’elle présente l’avantage de renforcer le lien qui uni l’élève à la vie de la commune et que nous devons nécessairement nous appuyer plus fortement sur cette démarche partenariale entre l’établissement scolaire et son territoire, entre l’Etat et les collectivités.

Il est une évidence que l’État doit conserver toute sa place en matière d’éducation et cela, conformément à notre constitution. Nul ne le conteste. L’Etat est et doit rester le chef de file de l’éducation mais permettez-moi de vous livrer ici mon sentiment concernant la douloureuse mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires. Cette réforme s’impose obstinément aux collectivités, aux établissements, aux familles et à leurs enfants sans tenir compte de la complexité et de la diversité des situations locales et familiales. Sans tenir compte non plus de l’impact financier qu’elle engendre.

Elle nie la réalité du terrain et va inévitablement creuser un déséquilibre entre l’éducation du monde rural et celle du monde urbain. Cette réforme va mettre en place une école primaire à géométrie variable.

Le Gouvernement socialiste a choisi de nier le pragmatisme des initiatives locales. Avec cette réforme le Gouvernement socialiste confond uniformité et efficacité.

La méthode de gouvernance choisie, très verticale, va à l’encontre des exemples de réussites que nous pouvons observer dans les pays voisins. L’autonomie des établissements scolaires doit être renforcée. Les acteurs locaux doivent pouvoir être plus libres dans la mise en œuvre des politiques éducatives. Le projet annuel des établissements doit pouvoir être l’occasion d’encourager les initiatives locales, les partenariats nouveaux et la mise en œuvre d’expérimentations. Cessons de bâillonner les initiatives !

Au contraire, osons le pari d’une plus grande autonomie de gestion et d’organisation. Osons le pari d’une plus forte interaction entre le monde scolaire et les acteurs socio-économiques du territoire. Osons une plus grande autonomie de la gestion pédagogique ! J’en viens à mon second propos relatif à l’enseignement secondaire :

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II°/ L’enseignement secondaire

Concernant l’enseignement secondaire, il vient terminer la période de scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et mérite donc une attention toute particulière parce qu’il est le pivot de l’orientation des jeunes. Tout doit donc être mis en œuvre pour que les élèves s’inscrivent en confiance dans ce second degré. Or, l’entrée au collège représente une étape de vie très déstabilisante pour les élèves. Nous proposons donc de faciliter l’adaptation des élèves en limitant le nombre d’enseignants à 5. La bivalence des professeurs est essentielle. Nous proposons de rompre avec la logique d’hyper spécialisation des professeurs et élargir leurs champs d’enseignement à plusieurs matières.

C’est là un enjeu majeur pour nos élèves, c’est aussi un véritable enjeu pour les finances de l’Etat qui ne peut continuer à accroître indéfiniment le nombre d’enseignants. C’est aussi un enjeu pour les professeurs dont les compétences ne sont que trop peu reconnues car, bien entendu, l’accroissement de la bivalence devra avoir pour corollaire de mieux rémunérer les professeurs mais aussi de mieux les accompagner en mettant à leur disposition des dispositifs de formation continue de qualité et un soutien quotidien renforcé de leurs chefs d’établissement et des inspecteurs. Les possibilités de promotions doivent être accélérées et leurs salaires doivent être revalorisés.

Les professeurs de collège et de lycée devront augmenter progressivement leur temps de présence au sein de l’établissement scolaire. Sans modifier le nombre d’heures de cours, nous proposons qu’ils accordent 800 heures de présence dans l’établissement comme leurs collègues instituteurs au sein des écoles primaires. De même, nous devons mieux considérer et valoriser le rôle essentiel rempli par les enseignants dans l’accompagnement des élèves qui rencontrent des difficultés et des jeunes professeurs.

Des mesures d’aménagements doivent également être mises en œuvre pour leur assurer une prise de poste progressive et leur permettre de prendre le temps de se familiariser avec l’exercice de leur métier et de construire leurs cours mais aussi, en fin de carrière, de s’engager sur le chemin de la retraite en accompagnant les nouveaux enseignants par le partage de leur expérience pédagogique confirmée.

De telles mesures sont de nature à préserver le principe de liberté pédagogique des enseignants et encourager les démarches d’enseignement innovantes qui, par ailleurs, doivent être plus soutenues en particulier pour tenir compte des évolutions numériques. Pour ce qui concerne le contenu de l’enseignement secondaire, nous proposons de renforcer les programmes autour de deux volets pédagogiques que sont 1) l’approfondissement des fondamentaux acquis en primaire, 2) l’ouverture au monde et à l’environnement économique avec en particulier la pratique de deux langues étrangères.

D’autre part, puisque l’enquête PISA 2012 démontre qu’une des causes de la faiblesse de nos résultats est liée au manque d’implication et de discipline des collégiens nous proposons de rétablir la note de vie scolaire que le gouvernement socialiste a supprimée en 2014 et de renforcer les procédures de sanctions disciplinaires. Les chefs d’établissements doivent pouvoir exclure les élèves perturbateurs qui doivent pouvoir être pris en charge par des structures et des dispositifs adaptés.

Nous devons nous mobiliser avec plus de clarté et de fermeté pour ramener les élèves sur la voie de l’apprentissage du socle de compétences défini par la Loi de 2005. De même, avec le même souci de valorisation et de défense de l’intérêt à étudier, nous proposons que le Brevet des collèges soit un sésame obligatoire pour l’entrée dans le cycle supérieur.

Ce diplôme qui vient sanctionner la fin d’un parcours scolaire obligatoire doit être valorisé et avoir un sens. Il vient souligner l’engagement de l’élève, la somme des efforts qu’il a du déployer. Et parce que nous ne devons jamais oublier que l’objectif de l’éducation n’est pas seulement de transmettre une masse de connaissances et de savoirs mais aussi permettre d’accéder à l’emploi, un autre axe doit être davantage encouragé : je veux parler de l’apprentissage et la professionnalisation scolaire.

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III°/ l’apprentissage et les lycées professionnels

Nous proposons sur ce point de nous inspirer du modèle allemand qui propose 3 stages de découvertes des métiers en 3ème. Ouvrir les voies de l’apprentissage et le monde de l’entreprise aux élèves dès 15 ans c’est leur donner l’opportunité de s’engager très tôt dans la vie active sans renoncer à la poursuite d’études même supérieures. En Allemagne près de 2/3 des élèves s’inscrivent dans un processus de formation dual (école/entreprise) et ils sont seulement 8% à se trouver en situation de recherche d’emploi à l’issue de leur formation. Suivons l’exemple !

En 2013, la France comptait environ 315 000 apprentis dans l’enseignement scolaire (et 120 000 préparant un diplôme de l’enseignement supérieur). On est bien loin des objectifs fixés par les gouvernements successifs en la matière qui était de l’ordre de 500 000 en 2005 et de 800 000 à 1 million en 2008. Nous devons faire évoluer les mentalités, l’apprentissage ou les filières techniques doivent cesser d’être perçues comme des voies de garages.

Car, trouver sa voie, se donner un objectif métier, apprendre au cœur de l’entreprise c’est acquérir des compétences et une expérience professionnelle affirmées. C’est se donner les moyens de trouver un emploi plus rapidement. L’apprentissage doit être encouragé avec force, les entreprises partenaires doivent bénéficier d’un soutien de l’Etat dans ce cadre avec un redéploiement plus fort des fonds actuellement alloués pour les contrats aidés. La professionnalisation de notre système éducatif est un facteur de réussite de son ambition sociale mais aussi un enjeu fondamental pour le développement économique de nos entreprises au coeur des territoires.

Nous proposons dans ce cadre que les Régions soient les garantes d’une plus grande cohérence entre les voies de formation professionnelles mais aussi entre les établissements de formation et les bassins d’emploi. Nous devons leur confier l’entière responsabilité de l’enseignement professionnel scolaire et laisser au rectorat la responsabilité des enseignements généraux et technologiques.

IV/ Les lycées généraux et technologiques

Pour les lycées d’enseignements généraux et technologiques tout l’enjeu repose sur la capacité à donner aux élèves les habitudes de travail et les compétences requises pour aborder une formation supérieure. Trop d’étudiants échouent lors de leur première année à l’université ou dans les grandes écoles. Ici encore, il convient de se recentrer sur les enseignements fondamentaux et les matières dominantes de la spécialité du Bac choisi par l’élève. Et, tous les élèves doivent, à la sortie du lycée, parler couramment anglais. Le bac doit être toiletté pour se recentrer autour de 4 épreuves et venir sanctionner un niveau de compétences établi.

Depuis plusieurs années les options se multiplient elles sont utilisées par les élèves comme autant d’opportunités d’engranger des points pour obtenir son bac. Mais, entre nous, à quoi bon obtenir la moyenne à un bac scientifique grâce à une option sport ou théâtre ? L’ensemble des options qui permettent aux élèves de s’ouvrir à des enseignements complémentaires pourront être intégrées au contrôle continu. Mais c’est le bon niveau d’apprentissage dans les matières fondamentales de la série choisie qui doit être garanti.

Il ne doit plus y avoir, en France de diplôme dont on puisse contester le sens et la valeur ! Par ailleurs, comme pour le passage en sixième, nous devons mieux préparer les lycéens à l’université grâce à l’organisation de cours magistraux et à la mise en place de travaux dirigés afin de les familiariser avec un nouveau mode d’apprentissage. Enfin, plus généralement, il est essentiel que les établissements scolaires dans leur ensemble accordent une plus grande place et une plus grande confiance aux parents

V°/ les Parents :

N’oublions pas qu’ils sont les premiers professeurs de leurs enfants ! Aujourd’hui, le système éducatif ne leur laisse que peu de place et se pose le plus souvent à leurs yeux que comme une machine à sanctionner les bons et les moins bons élèves tout autant que les bons et les moins bons parents.

Le découragement, la renonciation et à terme l’échec scolaire d’un enfant est pourtant, la plupart du temps, l’expression d’une difficulté familiale à s’approprier un rôle que je qualifierais de « parent scolaire ». Etre « parent scolaire » c’est pouvoir encourager son enfant à faire des efforts supplémentaires ou au contraire le rassurer en cas de résultats insuffisants, c’est pouvoir remplir une mission de suivi pédagogique, c’est pouvoir anticiper un calendrier scolaire avec ces grands rendez-vous que constituent les étapes de contrôles, d’examens et de sorties scolaires. Être « parent scolaire » c’est être acteur de la vie scolaire de son enfant.

Les parents doivent donc pouvoir s’inscrire plus clairement au sein de la vie de l’établissement scolaire et de la scolarité de leur enfant et de son orientation. Nous proposons par exemple de soumettre les grandes décisions concernant l’organisation de l’établissement aux parents, notamment le projet d’établissement. Les résultats de l’évaluation pédagogique de l’établissement pourraient aussi être présentés aux parents et donner lieu à une consultation préalable de l’inspection d’académie sur le fonctionnement de l’organisation scolaire, l’élection au suffrage universel direct d’un parent à la vice-présidence du conseil d’administration pourrait également être envisagée.

Conclusion :

Mesdames, Messieurs, le système éducatif français doit être rénové en profondeur, pas seulement sur la forme mais aussi sur le fond. Nous devons oser bousculer les habitudes et lever les barrières des préjugés et des règles établies, parce que l’éducation est un enjeu de société. Un nouveau cap doit être fixé, une ambition nouvelle doit se dessiner pour que nos jeunes et à travers eux notre société toute entière puissent s’engager sur le chemin de l’efficacité, celui de l’excellence, celui de la réussite rendue possible pour tous.

L’éducation porte la lourde responsabilité de permettre à nos enfants de devenir les citoyens de demain, elle mérite toute notre attention mais aussi toutes les audaces. Benjamin Disraéli disait « de l’éducation de son peuple dépend le destin d’un pays », posons-nous donc cette question simple : que sommes-nous prêts à mettre en œuvre pour que l’école reste un véritable moteur et relance l’ascenseur social au cœur de notre pays ? « 

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20h30 : Nous sommes 70 pour le dîner-débat sur l’actualité politique, sur l’UMP et sur Force Républicaine au Restaurant « Au tout va bien » – 496, route de Toulouse à Bègles.

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