La Droite de Demain : Bonjour Yves d’Amécourt. Pourquoi cette convention « Ecolo et de Droite ? » organisée en juin à la maison de l’horticulture par FORCE REPUBLICAINE ?
Parce que la droite n’aurait jamais du abandonner à la gauche les questions écologiques! Les valeurs de l’écologie sont des valeurs de droite : le respect de l’homme et de la nature, la bonne gestion, la transmission entre les générations, … L’écologie est un vaste, très vaste sujet… C’est en fait le sujet de tous les sujets ! L’écologie, c’est la science de la maison, de l’habitat. C’est-à-dire, dans un sens large, la science des conditions d’existence.
La gauche en a fait une idéologie ! Il est temps que les idéologues cessent d’utiliser à tort et à travers l’écologie. Il est impératif que l’écologie reste une science et pas une idéologie politique. C’est à ce prix que nous pourrons prendre, le moment venu, les bonnes décisions !
LDD : Mais, sur le sujet de l’écologie, tout a été dit ? Aujourd’hui il faut plutôt agir ?
Avant d’agir encore faut-il être d’accord sur le diagnostic ! Tout ce qu’on nous dit nous angoisse, nous perturbe, nous questionne ! Nous avons l’impression, parfois, aussi, comme le disent les plus jeunes d’entre-nous, qu’on nous balade ! Et puis nous voulons débattre ! On a l’impression que sur le sujet de l’écologie on n’a plus le droit de poser des questions, de remettre en question, d’essayer de comprendre ! Immédiatement les mots fusent : « climato-sceptique », « climaticide», « pollueur » !
Depuis le « Grenelle de l’environnement » organisé par Nicolas Sarkozy en sept-oct 2007, les gouvernements se succèdent, les COP, les GIEC, et avec eux, les « plans climat », les plans « écophyto », les plans ceci, les plans cela, pour « sauver la planète » …
On se gargarise d’objectifs ambitieux que quelques années plus tard on n’a pas su ou pas voulu réalisés !
On mélange les sujets à l’envie : les gaz à effet de serre, la couche d’ozone, le réchauffement climatique, la biodiversité, les abeilles, le cancer ; Et en agriculture, le bio, la nature, l’organique et la conservation ; la forêt cultivée, la déforestation, les énergies fossiles.
La France, pourtant souvent citée dans le collège des pays développés parmi les pays les plus vertueux du monde dont le système alimentaire est le plus durable du monde, est l’objet de railleries et d’une stigmatisation permanente et insupportable d’un microcosme écologiste qui occupe, il faut bien le dire, de plus en plus de place dans les médias et au sein de l’administration.
Il y a quelques jours, devant les Maires de la Gironde, le directeur de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, nous expliquait sans sourciller : « Que l’eau utilisée pour l’irrigation agricole ne retournait pas au milieu naturel car elle était exporté avec les céréales qu’elle irrigue » et que « pour produire un kg de viande de bœuf on avait besoin de 15 000 litres d’eau » ! Tout cela n’est que mensonges ! On ne peut pas bâtir une politique écologique sur des mensonges !
On s’invente des nouveaux gros mots qu’on n’a plus le droit de prononcer : glyphosate, OGM, huile de palme, pesticide, herbicide, néonicotinoïde, particules fines, nucléaire, …Et, cerise sur le gâteau, la politique environnementale devient « transition énergétique », la transition énergétique devient « fiscalité comportementale » ! L’écologie est aujourd’hui le pompier chargé d’éteindre les déficits budgétaires ! Tout le monde paye mais personne n’y comprend plus rien !