Grance nouvelle. Le site du très sérieux journal scientifique « Science » a mis en ligne ce samedi 7 mai, un article qui fera date dans la guérison de l’alcoolisme. Il s’agit d’un article sur les effets du baclofène. Celui qui en a découvert les effets spectaculaires (souvent à forte dose) sur l’alcoolisme est le français Olivier Ameisen. « Science » est au sommet de la hiérarchie très stricte établie par la communauté scientifique mondiale entre les journaux scientifiques.
Dans la semaine qui s’ouvre, 2 colloques sur le baclofène se tiennent à Paris ! Le sujet est de taille puisque, grâce au baclofène, on peut envisager des guérisons définitives de l’alcoolisme et non plus de simples « rémissions », avec abstinence et lutte à vie, rechutes fréquentes …
Depuis au moins 20 ans il est établi que le baclofène peut faire disparaître les addictions … chez les animaux. Mais très curieusement, pendant ces années aucun alcoologue n’a pensé à expérimenter le baclofène sur l’homme ! Ceci est d’autant plus curieux qu’il s’agit d’un médicament si ancien -contre les torticolis (entre autres)- qu’il est devenu « générique ». Le budget de la lutte contre l’alcoolisme se compte en centaines de millions d’€ par an, l’utilisation du baclofène permettrait de le reduire considérablement.
Faute de soutien de la part des autorités de l’alcoologie, Olivier Ameisen cardiologue et victime de ce fléau qu’est l’alcoolisme a mené l’expérience sur lui même. Lorsque sa guérison définitive a été reconnue par la communauté scientifique mondiale, en 2004, et qu’il a souhaité voir les expérimentations élargies, elles ont été sabotées par les instances françaises (lire le personnage du « Professeur X » dans le livre d’olivier Ameisen, « le dernier verre », chez Denoël).
Lorsque ce scandale médical supplémentaire a ainsi été sur la place publique, les autorités de l’alcoologie française ont annoncé qu’elles allaient enfin lancer cette expérimentation, sur 300 patients. Mais aujourd’hui, rien n’a encore été lancé par les dites « autorités » … Du coup, des médecins ont mené et développé des expérimentations qui réussisent.
Aujourd’hui, « Science » met un coup de projecteur mondial sur la controverse, avec la photo d’Olivier Ameisen, qui a été promu PROFESSEUR (aux USA) , la photo de son livre, un débat sur les doses, etc … On y officialise le fait que, pour trouver les 500 000 € nécessaires pour une expérimentation « officielle », il aura fallu attendre le don privé, d’un hollandais, ancien alcoolique guéri par le baclofène. Mais tout se passera à Amsterdam … C’est bien dommage car 500 000 €, c’est à peine 0,7 % des subventions publiques reçues, chaque année, par un seul des organismes français de lutte contre l’alcoolisme, l’ANPAA.
Des sommes qui servent parfois à attaquer en justice les interprofessions viticoles lorsque les publicité sont trop pressantes !
Gageons que la France saura se resaisir et valoriser les travaux d’Olivier Ameisen, à la suite de cet article dans le très sérieux journal « Sciences ».
Source de cet article :
- Pierre LECLERC, Président de « Les 4 Vérités sur le Vin » : quatreverites.sur.le.vin@wanadoo.fr
- Science 6 May 2011 Vol. 332 no. 6030 p. 653. DOI: 10.1126/science.332.6030.653
News & Analysis
Addiction Research
Anonymous Alcoholic Bankrolls Trial of Controversial Therapy
Martin Enserink
Summary
Increasing numbers of alcoholics have been demanding that their doctors give them prescriptions for baclofen, a decades-old muscle relaxant that mimics the action of a neurotransmitter called gamma-aminobutyric acid in the brain, to treat their addiction. But hard evidence for its efficacy has been lacking; a handful of trials have generated conflicting evidence. Now an anonymous Dutch donor has given the University of Amsterdam a half-million euros to conduct a rigorous placebo-controlled study of the drug.
Bravo pour ce billet.
La version française de l’article (traduite par Olivier Ameisen lui-même), est ici :<a href= »http://forum.baclofene-alcool.fr/ » title= »http://forum.baclofene-alcool.fr/ »>http://forum.baclofene-alcool.fr/</a>
Cordialement,
Yves