Alors qu’en France, quelques zones urbanisées viennent de tomber entre les mains d’Europe-Ecologie-les-Verts, de nombreux élus de tout bord revendiquent leur coté « écolo » comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir… Je les mets en garde contre cette course à l’écologie politique, parfois radicale, qui est le plus souvent contraire au « développement durable » que nous appelons de nos vœux.
Je les invite plutôt à travailler sur le fond pour comprendre et proposer, au lieu de se servir, comme des perroquets agiles, dans les éléments de langage conçus par d’autres, pour mener des combats qui ne sont pas les nôtres.
Car la vérité c’est que derrière l’écologie politique se cache la pire des idéologies. Une idéologie qui combat l’entreprise et le travail, une idéologie qui nie l’humanité, glorifie le monde animal et qui engendrera, à terme, une nouvelle pauvreté, l’égoïsme et fera le lit de nouveaux esclavages.
L’anticapitalisme primaire, l’altermondialiste béat, le nationalisme à outrance, ne sont pas compatibles avec le développement durable pour une simple raison : ils apportent des réponses à des questions, avant qu’elles ne soient posées !
Il est temps que les idéologues cessent d’utiliser à tort et à travers l’écologie. Il est impératif que l’écologie reste une science et pas une idéologie politique. C’est à ce prix que nous pourrons prendre, à chaque moment, les bonnes décisions ! L’écologie est l’affaire de tous. Elle ne peut pas être le dictat de quelque uns, fussent-ils tirés au sort !
L’écologie que l’on nous sert aujourd’hui angoisse et nous perturbe ! Elle provoque même, chez les plus jeunes d’entre-nous des crises existentielles, voire des dépressions. Comme si l’homme était un nuisible !
Le développement durable doit être au contraire une source d’espérance immense. Il parle de patrimoine, de bien commun, de transmission, d’équilibre, de beauté, de vivre ensemble ! L’écologie que l’on nous sert aujourd’hui est une écologie de la pensée unique. Le monologue du machin. Circulez, la messe est dite ! On n’a plus le droit de poser des questions, de remettre en question, d’essayer de comprendre, de débattre !
Le développement durable, au contraire, doit être le lieu du questionnement. Il doit permettre de douter, de remettre en cause les vieux chênes de la pensée et permettre à l’homme de retrouver sa qualité de « roseau pensant ».
L’écologie qu’on nous sert aujourd’hui, est une injure au « discours de la méthode » et l’on y mélange les sujets à l’envie : les gaz à effet de serre, la couche d’ozone, le réchauffement climatique, la sortie du nucléaire, le diesel, la biodiversité, les abeilles, le cancer ; en agriculture, le bio, la nature, l’organique et la conservation ; la forêt cultivée, la déforestation, les énergies fossiles, …
Pourtant, le développement durable doit, au contraire, se fixer des objectifs concrets et mesurer la façon dont les solutions que l’on propose y répondent.
L’écologie que l’on nous propose est un nouvel égoïsme. Chacun s’intéresse au contenu de son assiette, à l’air qu’il respire, à son environnement, aux frontières et ZNT qu’il envisage d’installer autour de sa maison, de son village, … Comme si l’intérêt général pouvait se satisfaire de réflexes visant à protéger les intérêts particuliers. Comme si nous étions devenus les « tubes » que décrit Amélie Nothomb, achetant l’écologie comme on achète un paquet de chewing-gum chez un marchand de bonbons.
Le développement durable, au contraire, donne du sens à nos vies, s’intéresse à l’environnement, à l’atmosphère, à l’eau, et finalement, aux peuples, aux civilisations, aux générations passées, aux générations futures, et, au-delà de l’intérêt général, au bien commun !
L’écologie qu’on nous sert aujourd’hui, est une dépression permanente et la négation de nos propres mérites ! La France, pourtant souvent citée dans le collège des pays développés parmi les pays les plus vertueux du monde dont le système alimentaire est le plus durable du monde, est l’objet de railleries et d’une stigmatisation permanente et insupportable d’un microcosme écologiste qui occupe, il faut bien le dire, de plus en plus de place dans les médias et au sein de l’administration. Et désormais dans quelques métropoles peuplées de bobos écolos qui mangent bio… Et vous, que faites vous pour la planète : « je mange bio » ! « Bio » est devenu le graal ! Et vous, êtes vous bio ?
Le développement durable reconnait les mérites et la place de l’homme dans l’écosystème, il reconnait le progrès et écoute la science. Il reconnait l’homme lien entre les hommes et lien entre les générations, qui reçoit et transmet.
L’écologie qu’on nous sert aujourd’hui est faite de nombreux mensonges. Ainsi il est désormais admis par l’écolo-sphère que « pour produire un kg de viande de bœuf on consommait 15 000 litres d’eau ». La vérité est tout autre : l’eau ne se consomme pas, elle circule, elle passe, s’évapore, tombe sous forme de pluie, retourne au milieu naturel, dans les océans… On ne détruit pas l’eau pour produire de la viande. Il est admis aussi, en écologie radicale, et tout le monde s’en émeut chaque année à l’automne, que l’homme est en train d’épuiser la terre et consomme plus que ce qu’elle est capable de produire ! Sans que jamais personne ne contredise cette équation pourtant construite de toute pièce ! Plus les mensonges sont gros, plus ils se diffusent et son repris à l’envie ! La vérité est tout autre. Comme le disait Lavoisier : « Rien ne se perd, rien se créer, tout se transforme ». La terre est un système fini qui reçoit l’énergie du soleil. C’est le cycle de la vie. Non, l’humanité n’est pas en train de tuer la planète ! Mais il est de plus en plus clair que l’écologie radicale veut tuer l’humanité. Le développement durable c’est de prendre conscience qu’aujourd’hui, grâce à la croissance économique mondiale et aux investissements qu’elle permet en matière de santé et d’éducation, l’extrême pauvreté est en recul, et de s’engager pour poursuivre nos effort pour que l’humanité progresse encore et que les peuples puissent vivre heureux à l’endroit où ils sont nés.
L’écologie qu’on nous sert aujourd’hui est faite de contre vérité, ainsi on crie à l’urgence climatique et, dans le même temps, on ferme la centrale nucléaire de Fessenheim ! La vérité c’est que la seule fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, augmentera les émissions de CO2 de la France entre 2,5 et 10 millions de tonnes / an, selon les énergies de remplacement choisies. Donc, même avec la plus grande volonté du monde la France ne pourra pas jamais compenser cette décision, même en appliquant les 140 mesures de la « convention citoyenne sur le climat », qui propose, c’est assez croquignolesque de noter nos politiques publiques à l’aide d’un « score carbone » ! Et bien commençons pas noter la décision de fermer Fessenheim : zéro pointé !
Le développement durable s’appuie sur le bon sens et ne défait pas ce qu’on fait les générations qui nous ont précéder et qui font la grandeur de la France. Le développement durable consiste à renforcer les filières d’excellence existante et à créer les conditions pour en créer de nouvelles.
L’écologie qu’on nous sert aujourd’hui est punitive et entend nous priver de nos libertés fondamentales. Ainsi ceux qui clamaient en 1968 « il est interdit d’interdire », estime aujourd’hui qu’au nom de l’écologie, il est urgent d’interdire et, mieux encore, qu’au nom de l’écologie, il est interdit de ne plus interdire !
Le développement durable c’est la liberté d’entreprendre et de transmette et parce que l’on transmet, l’exigence du respect envers les anciens et les générations futures.
L’écologie d’aujourd’hui s’est surtout des taxes et des impôts qui, dans une économie décroissante, seront de plus en plus gros ! « Si le seul outil que vous avez pour agir est un marteau », disait Abraham Maslow, « alors vous verrez tout problème comme un clou ». Le marteau de l’écologie c’est la taxe et l’impôt ! Ainsi, la politique environnementale devient « transition énergétique », et la transition énergétique devient « fiscalité comportementale » !
Le développement durable c’est du développement et de la croissance, c’est la volonté de créer des richesses avant de les distribuer au lieu de distribuer des richesses qu’on n’a pas. C’est la conscience durable que le développement n’est pas contraire à la protection des environnements.
Quand tout autour de nous, sur les réseaux sociaux, dans les médias, dans nos écoles, le catastrophisme est devenu le mode de communication de l’écologisme, je pense au contraire, que l’enthousiasme est vertueux et l’optimisme est porteur d’avenir ! Au lieu de dénigrer en permanence nos performances, soyons fiers de nos résultats et poursuivons nos efforts !
Face à l’idéologie, laissons de coté les totems, les mesurettes et les symboles, et proposons des actions concrètes et significatives à l’échelle du problème posé.
- Reboisons et cultivons les centaines de millions d’hectares qui ne le sont pas encore sur la planète et développons les agricultures productives et respectueuses de l’environnement ;
- Développons et sécurisons l’énergie nucléaire ; investissons dans la recherche pour régler le problème des déchets nucléaires ;
- Investissons sur l’hydrogène pour stocker et transporter les énergies renouvelables ;
- Aménageons le territoire pour réduire les trajets domicile-travail ;
- Devenons les leaders mondiaux de la construction à énergie positive ;
- Cessons de jeter l’argent pas les fenêtres pour installer en France des moulins à vent qui ne répondent pas au problème posé !
Mais sachons-le, la France pourrait être la plus vertueuse du monde, que ce ne serait pas suffisant.
Si l’écologie nous ramène à notre nombril, le développement durable s’intéresse au monde.
L’atmosphère, les océans, l’eau, ne connaissent pas de frontière, ils font partie du patrimoine mondial de l’humanité !
Le but de notre exemplarité, doit être d’entrainer avec nous le plus possible de peuples et faire en sorte que le développement durable se propage partout.
Sur ces sujets, nous avons tous un intérêt à agir et cela doit engager nos politiques de coopération d’une part, et nos politiques d’échanges et de commerce d’autre part.
L’écologie se plaint de la mondialisation. Le développement durable, lui, s’y intéresse avec raison.
Des écologistes de la première heure commencent à dénoncer les déclarations apocalyptiques sur le climat. Ainsi, Michael Shellenberger, dans son livre « Apocalypse never » (Harper Collins 30 juin 2020) au nom des écologistes du monde entier tient à « présenter ses excuses pour avoir répandu la peur climatique ».
Au lieu de faire peur avec l’écologie, donnons envie avec le développement durable !
Il est plus que jamais permis d’espérer ! Les mensonges se retournent un jour contre ceux qui les ont proférés.
Méfions nous de l’écologie prête à l’emploi, du bio-business qui prône la décroissance et la fin de l’humanité. Préférons-lui le développement durable et défendons le droit des peuples à disposer d’eux même. Aidons-les à le faire avec leur intelligence et leurs moyens.