Le discours de François Fillon à Nice.

« Je n’ai pas changé et ne changerai jamais d’avis : le programme du Front National est économiquement absurde et politiquement dangereux. Aucune alliance n’est possible avec cette formation politique, mais je le dis, tous les dialogues sont nécessaires avec ses électeurs.

Mes adversaires, ce sont les partis, pas les Français !

Les partis ? C’est le PS qui nous combat, et c’est l’extrême droite qui rêve de nous abattre. C’est la démocratie, et je ne crains pas d’affronter ceux qui espèrent nous mettre à genoux !

Des adversaires, oui, mais je n’ai aucun ennemi parmi les Français. Aucun !

D’où qu’ils viennent, quelles que soient leurs sensibilités ou leurs votes, ils doivent être écoutés, respectés, rassemblés autour d’un projet pour redresser le pays.
Nous sommes en crise et, pire que cela, nous subissons, comme cela s’est déjà produit dans notre Histoire, une crise nationale de longue durée ; c’est-à-dire que sans un effort puissant, un effort qui ne peut être que collectif, nous sommes condamnés à dériver.

Il faut bien comprendre le sens de mon ultime combat.

Je crois profondément que la France décroche, et cette chute de mon pays me blesse et me hante.

Pour nous en sortir, il faut un projet radical pour relancer notre économie, nous libérer des déficits, refondre notre modèle républicain et social qui craque de toute part.

Ce projet ne peut réussir que s’il est porté par une large majorité de Français qui accepte de s’engager dans la voie du redressement national.

En 1940, le général de Gaulle ne demandait ni le CV, ni la couleur politique des volontaires qui s’engageaient pour la France.

Eh bien, aujourd’hui, le redressement commande de dépasser les clivages partisans, il commande d’en appeler au bon sens de chaque citoyen, et, pour ce faire, je m’élève contre ce sectarisme qui conduit à fractionner la France entre bons et méchants, à dresser systématiquement nos compatriotes les uns contre les autres.

Aux élections municipales, plus que dans toute autre élection, j’affirme que les électeurs sont bien placés pour juger, évaluer, choisir le plus compétent des candidats, et repousser par eux-mêmes et en conscience ceux qui sont sectaires, incapables d’agir pour leur ville ou leur village avec tolérance et pour le bien public.

J’ai cru comprendre que le Front National se sentait visé. On ne peut rien lui cacher !

Mais j’ai aussi entendu certains dans la majorité se sentir concernés… Eh bien oui, le combat contre le sectarisme passe aussi par le parti socialiste qui, notamment, doit s’interroger sur ses relations avec l’extrême gauche avant de donner des leçons aux autres ».

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