« Ne laissons-pas le totalitarisme défaire l’idée de la France » (11 novembre 2017)

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Cérémonie de commémorations à Sauveterre-de-Guyenne.

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

Nous voici réunis pour honorer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, pendant la première guerre mondiale.

Je remercie toutes celles et tous ceux qui ont participé à l’organisation de ces cérémonies.

  • L’UNC et la FNACA qui nous ont accompagnés cet après-midi sur les monuments de Puch, Saint Léger, Saint Romain et Sauveterre ;
  • L’ESAT de PUCH qui a offert les chrysanthèmes qui fleurissent nos 4 monuments.
  • Les collégiens et leur professeur d’histoire, Nathalie Raffin, qui ont fait des recherches dans les archives pour nous faire mieux connaître les enfants de Sauveterre morts pour la France en 1917. Ces recherches se poursuivent chaque année depuis 2014 et jusqu’en 2018. Je salue Monsieur le Principal adjoint qui est présent ce soir ;
  • Les services de la ville et la commission « commémorations » qui ont pris soin de nos monuments et ont préparé cette journée. Avec un remerciement particulier à Pierre Tomada et Tristan de La Rivière.
  • Le directeur et la directrice de nos écoles, les enfants, leurs professeurs, qui participent à ces commémorations.
  • Vous tous qui êtes là ce soir, jeunes et moins jeunes, représentants des autorités civiles et militaires, Présidents d’Associations, habitants, pour signifier que le 11 novembre n’est pas un jour « férié » comme les autres…
  • Merci aux pompiers et au Lieutenant Ballon, merci aux Jeunes Sapeurs Pompiers qui sont la fierté de notre caserne et de notre commune,
  • Merci aux gendarmes de leur présence ;

Le 11 novembre 1918 c’est la date de l’armistice, en forêt de Compiègne, qui marqua la fin de la 1ère Guerre Mondiale.

Le cessez-le-feu prenait effet à 11 heures. Dans toute la France, les cloches des églises sonnaient à la volée : la guerre était finie.

Le 11 novembre, c’est aussi un hommage rendu au « Soldat inconnu ».

C’est le 11 novembre 1920 que la dépouille mortelle d’un combattant de Verdun a été inhumée sous l’Arc de Triomphe. Trois ans plus tard, le 11 novembre 1923, la flamme, qui ne doit jamais s’éteindre, était allumée pour la première fois sur sa tombe. Le tombeau du Soldat inconnu est ainsi devenu le tombeau des familles sans tombeau.

Le 11 novembre, c’est aussi le souvenir de la manifestation du 11 novembre 1940 quand lycéens et étudiants se rendent devant l’Arc de triomphe pour commémorer bravant l’interdiction de l’occupant Nazis.

Rassemblant plusieurs milliers de personnes et durement réprimée, elle est considérée comme un des tous premiers actes publics de résistance à l’occupant en France après l’armistice du 22 juin 1940 et l’appel du 18 Juin !

Le 11 novembre est désormais la date du souvenir de tous les enfants de la patrie mort pour la France dans le monde !

  • Je pense aux soldats morts pour la France au Mali, en Irak, en Syrie, sur les théâtres d’opération extérieurs.
  • Je pense aussi aux soldats Irakiens, aux Peshmergas, qui, cette année, ont engagé la bataille de MOSSOUL, celle de RAKKA, contre l’Etat Islamique ;
  • Je pense aux civils Français victimes d’attentats sur le sol de France ou dans le monde, ou parce qu’ils sont français.

Mesdames, Messieurs,

Pour tous, les enfants, civils et militaires morts pour la France, ou mort d’être Français, en 2017, je vous demande d’observer une minute de silence.

(…)

  • Souvenons-nous avec respect de tous ceux qui ont donné leur sang en 1917 un peu partout dans le monde ;
  • Souvenons-nous plus particulièrement des enfants de Sauveterre mort en 1917 que les collégiens ont rappelé à notre mémoire tout à l’heure ;
  • Souvenons-nous des combattants du monde entier qui ont rejoint la France en 1917 !

Il y a 100 ans à l’occasion de la fête de l’indépendance des Etats Unis, le général John Pershing, commandant en chef du corps expéditionnaire américain, venait se recueillir sur la tombe de Lafayette au cimetière de Picpus à Paris en compagnie de Pierre de Chambrun, député de la Lozère et descendant du héros des deux mondes.

« Lafayette nous voilà » dira Pershing qui avait débarqué la veille à Boulogne-sur-Mer entouré de son état-major et du capitaine Patton.
Pershing va commander jusqu’à 2 millions de soldats américains en France.

Sans ce précieux soutien notre pays, malgré la vaillance, la souffrance et le sacrifice de ses soldats et officiers ainsi que celles des troupes anglaises à leurs côtés, n’aurait pas obtenu l’armistice le 11 novembre 1918.

Environ 120.000 soldats américains sont morts pour la France !

Chers amis, aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut rester vigilant et continuer de défendre les valeurs de notre république : la liberté, l’égalité, la fraternité !

Ne laissons-pas le totalitarisme défaire l’idée de la France.

Cette belle idée, cette grande idée, que le temps et l’histoire , nos réussites et nos échecs, nous ont permis de construire.

Puisons dans notre histoire, puisons dans notre mémoire, mettons notre intelligence collective au travail, pour trouver ensemble de nouvelles raisons d’espérer, des façons d’être et des façons d’agir.

Innovons, battons-nous, pour trouver des nouveaux chemins qui mènent à la paix dans un monde où la guerre a pris de nouvelles formes :

  • la paix extérieure pour l’humanité,
  • la paix intérieure pour l’homme.

Ne nous avouons pas vaincu !

Battons nous pour défendre une certaine idée de la France et une certaine idée du monde !

Comme le disait le Maréchal Foch :  » Accepter l’idée d’une défaite, c’est être vaincu. « 

Alors battons-nous ici et là, chaque jour, à l’endroit où nous sommes !

La guerre d’aujourd’hui se joue à chaque instant, elle se joue partout !

Prenons notre courage à deux mains pour promouvoir ce que nous sommes !

Vive l’Europe ! Vive la France !

1 commentaire pour “« Ne laissons-pas le totalitarisme défaire l’idée de la France » (11 novembre 2017)”

  1. Monsieur le Maire,

    Merci pour le texte de votre intervention lu le 11 novembre à Sauveterre de Guyenne.

    Le Général John Pershing s’est rendu sur la tombe de Lafayette par deux fois :

    le 14 juin 1917, et ce en petit comité avec mon grand-père où il dira « Nous revoilà, Lafayette » en réplique au « Nous voilà’ de Lafayette arrivé en 1777 aux colonies américaines, soit 140 ans plus tôt. Pershing avait débarqué la veille à Boulogne-sur-Mer avec George Patton où ils avaient été accueillis par le frère puiné de mon grand-père, le lieutenant-colonel Aldebert de Chambrun (ci joint la photo).

    le 4 juillet 1917, jour anniversaire de l’indépendance des Etats Unis, où il s’est alors adressé du haut d’une tribune à une foule de dignitaires et spectateurs divers comme vous pourrez le voir en consultant <a href= »http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/qui-vraiment-dit-la-fayette-nous-voila » title= »http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/qui-vraiment-dit-la-fayette-nous-voila »>http://centenaire.org/fr/autour-de-…</a> et où aucun intervenant n’a alors prononcé « Lafayette nous voilà ».

    Avec mes respects

    Pierre-Antoine de Chambrun

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