Discours de soutien à la candidature de Christiane DORNON et Luc DERVILLE
Yves d’Amécourt – Salles – le samedi 18 juillet – Salle Picoutin
« Travaillez, prenez de la peine : C’est le fond qui manque le moins.
Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoin.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage
Que nous ont laissé nos parents.
Un trésor est caché dedans.
Je ne sais pas l’endroit ; mais un peu de courage vous le fera trouver, vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu’on aura fait l’Oût.
Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse.
Le père mort, les fils vous retournent le champ
Deçà, delà, partout ; si bien qu’au bout de l’an
Il en rapporta davantage.
D’argent, point de caché. Mais le père fut sage, de leur montrer avant sa mort
Que le travail est un trésor. »
—
Chère Christiane, cher Luc, chers amis,
Lorsque je relis cette fable de Jean de La Fontaine, je pense à Alain Péronnau.
Voilà l’héritage qu’il nous laisse : « Travaillez, prenez de la peine : C’est le fond qui manque le moins. »
Alain a exercé de nombreuses missions au sein du Conseil Général, dont il a été, pendant quelques années un membre actif. Dans chacune de ses missions, Alain n’a eu de cesse que de travailler sur le fond des dossiers : au sein des Commissions, au sein de Gironde Habitat, au sein de Gironde Développement, au sein du SDIS (les pompiers)…
Alain Péronnau a tellement œuvré, qu’on a l’impression aujourd’hui, en écoutant Philippe Madrelle, qu’Alain Péronnau faisait partie de sa majorité…
Et bien Non.
Comme quoi on peut être efficace sans siéger dans la majorité !
Mieux que ça, de tous temps, Alain a lutté contre un système qui vise à diviser, tandis que l’intérêt de la Gironde est de s’unir.
- La forêt n’est pas de gauche ou de droite, la forêt, c’est la forêt, avec ses exigences, ses problèmes, ses professionnels, ses artisans…
- La défense incendie n’est pas de gauche ou de droite, la défense incendie est un besoin à satisfaire, un budget à gérer au plus près, des hommes et des femmes, professionnels et volontaires qu’il convient de faire travailler harmonieusement dans l’intérêt des Girondins…
- Les routes ne sont pas de gauche ou de droite, les routes sont de bitumes ou de bicouches, avec ou sans bordures, avec carrefours ou avec rond point…
- L’action sociale n’est pas de gauche ou de droite, l’action sociale est une exigence de notre république, l’action sociale est inscrite au fronton de nos édifices collectifs, l’action sociale est la devise de notre république : « liberté, égalité, fraternité » !
- La route des lasers n’est pas de gauche ou de droite, la route des lasers est portée depuis longtemps, par des élus de talents, qui travaillent dans l’intérêt de tous…
- Il n’y a pas la Gironde de gauche et la Gironde de droite, mais il y a en Gironde, des gens de droite et des gens de gauche, que l’on doit servir sans distinction. C’est ce que faisait Alain Péronnau, c’est ce que feront Christiane Dornon et Luc Dervillé.
- Il n’y a pas d’un coté l’Etat, et de l’autres les collectivités locales… L’un et l’autre se livrant une guerre sur le dos des citoyens… Les départements ne doivent pas devenir des nouvelles féodalités qui agissent contre l’état, comme jadis les nobles agissaient contre le roi de France ! Non. L’Etat est un tout, la république est une et indivisible : nous l’avons voulu ainsi. Les collectivités et l’Etat doivent travailler de concert, dans l’intérêt des citoyens en sachant qui fait quoi et pour qui, et le tout, en économisant l’argent du contribuable ! A quoi riment ces diatribes du Président Madrelle qui a chaque inauguration, à chaque réunion, dans chaque cénacle, crie à hue et à dia : « l’état se désengage » ? Mais l’état c’est nous, les collectivités locales, c’est l’état ! Et tous ensemble nous devons faire de notre mieux !
« Divisez, divisez, il en restera toujours quelque chose ! » disait l’écrivain…
Et bien face à cette tentative de division permanente, notre rôle à nous, ton rôle à toi, Christiane, est d’unir ! Quand les temps sont durs, il faut se serrer les coudes. Pas diviser ! Telle était l’action d’Alain, telle est notre action.
Récemment dans le journal Sud Ouest Philippe Madrelle a déclaré, si Vincent Nuchy gagne, nous seront 50 dans la majorité.
Croyez vous réellement qu’il soit bien raisonnable en Gironde d’avoir un groupe majoritaire qui regroupe 80% des élus ? Pensez-vous que la Gironde soit à ce point socialo-communiste ?
Bien évidemment, la réponse est non ! Si nous voulons que le Conseil Général de la Gironde soit représentatif des Girondins il faut respecter un équilibre.
Dans un autre article, Vincent Nuchy déclarait : « si je suis élu, ça ne changera rien dans la majorité de Philippe Madrelle ! » Voilà bien la vérité. Si Vincent Nuchy est élu, cela ne changera rien à la majorité de Philippe Madrelle.
Vincent Nuchy rejoindra les innombrables élus du groupe majoritaire et une fois au Conseil Général, on entendra plus le son de sa voix. Il sera sous le joug du président. Il sera un meuble parmi les autres. Un petit drapeau planté dans le canton de Belin-Beliet comme autrefois les colons en plantaient lorsqu’il arrivait sur une terre inconnue !
Vincent Nuchy votera comme les autres et sera d’accord avec tout. Il ne manque jamais un doigt levé dans la classe de Philippe Madrelle. Ainsi va le pluralisme et la démocratie en Gironde.
Alors que si Christiane Dornon est élue, nous l’entendrons. Je vous le promets !
- Christiane aura sa liberté de pensée.
- Christiane sera libre de dire « oui » ou de dire « non », elle sera libre de travailler dans l’intérêt de son territoire et de son canton,
- Elle sera libre de défendre les intérêts des citoyens quelques soient leurs idées politiques.
- Christiane Dornon, en rejoignant le groupe que je préside, le Groupe Gironde Avenir, sera libre de sa parole, libre de sa pensée, libre de ses actions, … Je m’y engage ! Elle ne sera pas inféodée à un système. Un système que le Président Mitterrand aurait pu qualifier de « système des copains et des coquins ».
- Christiane Dornon sera libre d’unir.
Ce groupe Gironde Avenir, nous l’avons fondé avec Alain Péronnau. Il est composé de 14 conseillers généraux : 10 UMP, 1 MODEM, 3 Sans Etiquettes.
Alain Péronnau, votre conseiller général, faisait beaucoup pour le canton de Belin-Beliet, en siégeant dans le groupe Gironde Avenir. Et il le faisait en gardant sa liberté de parole, sa liberté de pensée, sa liberté d’action.
Christiane fera de même dès qu’elle sera élue.
Alain et moi, nous ne nous sommes pas beaucoup connu. Mais nous avons eu le temps de nous connaître assez pour nous jauger, nous toiser, pour travailler ensemble, pour nouer une relation de confiance, pour nous apprécier.
Ainsi, lorsqu’Alain a décidé de quitter la commission permanente au sein du Conseil Général, il a écrit au Président Philippe Madrelle pour lui demander que j’y sois son successeur.
- Une grande marque de confiance qui m’a profondément touché.
- Un travail de plus qui m’a profondément engagé.
Quelques mois plus tard, il m’invitait à visiter son canton. Cela s’est fait sans tambour ni trompette, simplement pour nous comprendre. Pour moi, simplement pour apprendre.
De temps à autre, Alain m’appelait pour me soutenir sur tel ou tel sujet, après telle ou telle passe d’arme, pour m’apporter des éléments de compréhension sur tel ou tel dossier sensible.
Il y a quelques mois, Alain n’allait pas très bien. Il a souhaité me rencontrer. Je suis venu à Belin-Beliet. Annie avait préparé un déjeuner. Nous étions 4 : Alain et Annie Péronnau, Bruno Lafond, le Maire de Biganos, et moi. Nous avons parlé de la forêt bien sûr, et nous avons parlé politique.
Alain m’a dit combien il était fier que Marie-Christine Lemonier lui ait succédé à Belin-Beliet. Il m’a dit combien il était fier que le nouveau Président de la Communauté des Communes soit M Lacoste. Il m’a dit, enfin, qu’il comptait mener à terme son mandat de Conseiller Général. Quand je lui ai posé la question de 2011, il m’a dit qu’il pensait à la candidature de Christiane.
La vie en a décidé autrement. Et ce qu’Alain souhaitait n’arrivé qu’en 2011, arrive aujourd’hui…
Alors, Luc, Christiane, chers amis, « travaillons, prenons de la peine, c’est le fonds qui manque le moins… ». Voilà l’héritage politique d’Alain Péronnau !
Alors ensemble, travaillons, prenons de la peine, dans l’intérêt des Girondines et des Girondins, dans l’intérêt des communes et des citoyens du canton de Belin-Beliet.
Dès demain, votez et faites voter pour Christiane et Luc !
VIVE LE CANTON DE BELIN-BELIET !
VIVE LA GIRONDE !
VIVE LA FRANCE !