Une leçon d’éloquence, une leçon de chose, un moment de grande émotion

Ce matin, Robert Badinter était au Conseil Général de la Gironde. Il venait inaugurer l’amphithéâtre qui portera désormais son nom, au sein du nouvel immeuble « Gironde ».

Robert Badinter est revenu sur son action en faveur de l’abolition de la peine de mort. Avec beaucoup de finesse et de géométrie il expliqua comment il avait convaincu en 1981, le sénat pourtant de droite, du bien fondé de cette décision et comment, sur les conseils de Maurice Schuman, il avait proposé un vote à huis clos… Afin de permettre que les « consciences se rejoignent » par delà les clivages, dans l’intérêt de la République.

Robert Badinter a dit que tout au long de sa vie il avait essayé de « faire de la politique pour faire valoir et défendre ses convictions et non changer ses convictions pour faire de la politique ». Des mots qui ont raisonné dans le cœur de chacun des nombreux élus présents.

Ce matin, les mots utilisés par Robert Badinter firent naître et grandir dans l’amphithéâtre, une grande émotion.

L’éloquence est aux idées ce que les abeilles sont aux fleurs…Les abeilles et l’éloquence permettent la polénisation et ce faisant, permettent l’apparition des fruits. Sans les abeilles les fleurs émerveillent, mais elles passent, et ne produisent pas le fruit attendu.

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