« La fraternité est le socle commun de l’humanité, la clef qui permet aux hommes de communiquer, de s’organiser, de débattre, de comprendre, de connaître, de se connaître… et au final, de choisir entre construire des ponts, ou construire des murs, de choisir entre la guerre et la paix, de choisir entre le développement durable et le développement qui oppresse l’homme et la nature, de choisir entre une économie au service de l’humanité ou une humanité au service de l’économie … »
Madame, Monsieur, Chers Amis,
Avant de commencer mon propos, je souhaite remercier la commission commémoration qui a préparé cette matinée. En particulier Nicole et Corinne Vareille qui ont préparé le verre de l’amitié.
Je voudrai remercier aussi, l’ESAT de Puch et la SA SODISO qui ont offert des plants de crysanthèmes que vous avez pu admirer autour de chacun des monuments aux morts que nous avons visité ce matin : à Puch, à St Léger de Vignague, à St Romain de Vignague et à Sauveterre.
Je remercie tous les présents : les enfants des écoles qui ont porté un bouquet, les Présidents d’Association, les représentants de pompiers et de la gendarmerie, les Jeunes Sapeurs Pompiers, les Présidents des Associations d’Anciens Combattants (UNC, FNACA, ANACR), ainsi que les portes drapeaux de ces associations, Pierre Teulet, mon prédecesseur, le Père Christophe qui a célébré une messe à la mémoire des enfants de nos communes, morts pour la France, les directeurs et directrice des Ecoles élémentaires et primaires, les services techniques et les élus, et plus généralement, tous ceux qui participent à l’entretien de nos monuments.
En ce 11 novembre 2011, nous commémorons l’armistice du 11 novembre 1918. Nous honorons aussi, tous les enfants de la patrie morts pour la France sur des théâtres d’opération extérieurs. Nous honorons enfin, les enfants de France, mort pour le maintien de la paix dans le monde, la lutte contre le terrorisme, pour la défense de nos valeurs : la liberté, l’égalité, la fraternité.
La fraternité, voilà bien une valeur dont nous parlons beaucoup. Mais comment la mettons-nous en œuvre ? Comment l’apprenons-nous à nos enfants ?
La fraternité républicaine n’est pas un discours, un mot sans signification que l’on grave sur les murs pour décorer, que l’on écrit sur le papier à lettre, pour faire joli.
La fraternité républicaine, c’est l’accueil de l’autre. C’est la compassion pour l’autre. C’est l’exercice de la solidarité entre les êtres.
La fraternité républicaine, c’est la connaissance de l’autre, la compréhension de sa culture, de son éducation, de ses engagements, c’est la prise en compte de sa différence qui permet de lever le rideau de la peur.
La fraternité républicaine, enfin, c’est la compréhension, que chacun de nous est différent, mais que dans le fond il est constitué de la même façon, avec les mêmes molécules, des ADN de la même famille, avec la même constitution et la même notice pour la comprendre.
On parle beaucoup de la biodiversité aujourd’hui, et de la volonté de la protéger. L’humanité est une partie de cette biodiversité. L’humanité est « biodiversité ». Elle est aussi, diverse et multiple, elle mérite le respect, la protection.
La fraternité est le socle commun de l’humanité, la clef qui permet aux hommes de communiquer, de s’organiser, de débattre, de comprendre, de connaître, de se connaître… et au final,
- de choisir entre construire des ponts, ou construire des murs,
- de choisir entre la guerre et la paix,
- de choisir entre le développement durable et le développement qui oppresse l’homme et la nature,
- de choisir entre une économie au service de l’humanité ou une humanité au service de l’économie …
Sans la fraternité, quel regard avons-nous sur l’autre ? Quel accueil lui réservons-nous ? Quel projet construisons nous ensemble ?
La fraternité républicaine est sans doute celle des trois valeurs de notre république dont nous avons le plus besoin en cette période de crise.
En 2012, année de renouvellement de nos instances politiques, année d’élection du Président de la République, que le débat démocratique soit emprunt de cette fraternité, faite aussi de respect pour l’autre, dont l’objet est de débattre des idées et de construire un monde meilleur, de trouver ensemble des solutions pour améliorer la condition humaine, et de faire barrage à la « bête immonde » qui profite des périodes de crise, des périodes difficiles, pour imposer ses choix et oppresser l’homme.
Vive la France, Vive l’Europe, vive la paix dans le monde.