C’est au lendemain de la 1ère guerre mondiale qui a touché chaque famille de France dans sa chair, qu’est née pour la 1ère fois en Europe, « l’envie de paix », dans le cœur des hommes.
Tachons de conserver comme un joyau cette « envie de paix » afin qu’elle soit toujours préférée, par tous les moyens, à « la nécessité de la guerre ». Là ou il y a l’envie, naît la volonté, et comme le disait Winston Churchill : « Là où il y a la volonté, il y a le chemin »
Remise de la médaille de la « Reconnaissance de la Nation » à Guy Latorre et Jean-Bertrand Seintourens.
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Avant de commencer mon propos et comme le propose le Président de l’UNC, je vous demande d’observer une minute de silence en souvenir de François Judde de La Rivière et du Général Jacques Guichard qui nous ont quitté cette année.
(…minute de silence…)
Je tiens à remercier pour leur présence l’UNC et toutes les associations d’anciens combattants de notre canton, les 4 portes drapeaux, le clairon, qui nous ont accompagnés ce matin à Puch, St Léger, St Romain et Sauveterre-de-Guyenne. Merci au Principal du Collège, au Directeur de l’Ecole Elémentaire et à la Directrice de l’Ecole Maternelle. Merci aux enfants qui sont présents, aux Jeunes Sapeurs Pompiers et leur encadrant. Merci au commandant de la Communauté de Brigade Sauveterre-Targon, au chef de centre de la Caserne des Pompiers. Merci à tous les présidents et présidentes d’association. Merci à Michel Martin, ancien Maire de Sauveterre de Guyenne, et au Père Christophe qui a célébré ce matin à ND une messe du souvenir. Merci à vous tous qui êtes très nombreux, ce matin, à Sauveterre. Un merci particulier à Roger et Claudine Beaux (SA SODISO) qui ont offert les pots de chrysanthèmes qui ont permis aux services techniques de décorer nos monuments aux morts aujourd’hui.
Nous voici comme chaque année, tous ensembles, ce 11 novembre, pour commémorer l’armistice du 11 novembre 1918. Cette année, cette date revêt un caractère particulier ;
- 2013 est le 50ème anniversaire du traité de l’Elysée, un traité de paix entre la France et l’Allemagne. Un traité d’Avenir qui a servi de base à la coopération entre nos deux pays, et de creuset pour bâtir une paix durable en Europe.
- 2013 est le 40ème anniversaire de notre jumelage avec Sottrum en Basse-Saxe, un jumelage qui est une preuve d’Amitié, parmi tant d’autre, entre nos deux pays, après tant d’années de guerres. Nous avons fêté cet anniversaire cet été, à Sottrum.
- 2013, est l’année que le Président de la République François Hollande, a choisi, pour lancer les célébrations du centenaire de la 1ère guerre mondiale.
L’année 2014 qui commence dans quelques semaines, sera consacrée à un double anniversaire : les 70 ans de la Libération de 1944 et le centenaire de la guerre de 14-18. Ce double événement, le Président a souhaité commencer à le commémorer aujourd’hui en se rendant à Oyonnax, dans l’Ain. Ce déplacement permet de réunir les deux guerres mondiales. En effet, le 11 novembre 1943 avait eu lieu dans cette ville un défilé de maquisards. En rendant hommage aux morts de 14-18, ils inscrivaient leur combat dans la filiation du combat des poilus. En célébrant les 70 ans de ce défilé François Hollande souhaite, au travers d’un même événement, faire référence à la fois à la première guerre mondiale et à la seconde. Nous avons, nous aussi, une pensée aujourd’hui, pour les maquisards qui défilèrent le 11 novembre 1943 à Oyonnax.
Depuis 2012, la date du 11 Novembre est désormais celle de l’hommage aux morts de toutes les guerres dans lesquelles la France est ou a été engagée.
Nos pensées vont donc vers tous les enfants de nos communes morts pour la France, sous le drapeau Français, et vers tous ceux qui ont été victimes de la barbarie, du terrorisme parce qu’ils étaient Français.
- Aujourd’hui, 11 novembre 2013, c’est tout naturellement que nous rendons hommage aux soldats Français morts pour la France au Mali en particulier au Caporal Cédric Charenton, dont la famille habite notre région. Le 2 mars 2013, son unité menant des opérations de recherche et de destruction dans le massif de l’Adrar a engagé à plusieurs reprises au cours de la journée des combats avec les terroristes. Au cours d’une de ces actions alors que sa section montait à l’assaut d’une position ennemie, le caporal Cédric CHARENTON a été mortellement touché.
- Enfin, nous avons une pensée pour tous les Français, otages dans le monde. Nous saluons la libération des 4 otages d’Arlit il y a quelques jours à peine. L’un d’entre eux, Marc Féret, est apparenté à la famille Cauhapé de Gornac. Nous nous réjouissons pour lui, et pour sa sœur Christine Cauhapé qui était venu à Sauveterre pour nous mobiliser sur le sort des otages.
La commémoration de la fin de la première guerre mondiale c’est la célébration d’une victoire, mais c’est également la célébration de la paix.
Se souvenir de 1914 ne conduit pas nécessairement à rejouer l’affrontement séculaire entre la France et l’Allemagne, mais au contraire à commémorer un événement fondateur qui a débouché, dans les années qui ont suivi l’Armistice, à la première tentative de dépassement des conflits internationaux, au travers de la création de la Société des Nations.
Même si la montée du nazisme et la crise des années 1930 ont mis un terme à cette première tentative.
Même s’il a fallu attendre l’après-seconde guerre mondiale pour « mettre au monde », « l’Organisation des Nations Unis » et la « Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier », c’est bien au lendemain de la première guerre mondiale qu’ont été posés, d’une part, les jalons de ce qu’on appelait alors la nécessité de l’arbitrage en matière de relations internationales et, d’autre part, ceux de la construction européenne.
C’est au lendemain de la 1ère guerre mondiale qui a touché chaque famille de France dans sa chair, qu’est née pour la 1ère fois en Europe, « l’envie de paix », dans le cœur des hommes.
Tachons de conserver comme un joyau cette « envie de paix » afin qu’elle soit toujours préférée, par tous les moyens, à « la nécessité de la guerre ».
Là ou il y a l’envie, naît la volonté, et comme le disait Winston Churchill : « Là où il y a la volonté, il y a le chemin »
Voir plus de photos sur le site d’Antoine Mitchell, photographe