Souvenir de l’armistice du 8 mai 1945.
Mesdames, Messieurs, Chers amis,
Nous voici réunis une fois de plus, comme chaque 8 mai pour honorer la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, pendant la dernière guerre mondiale.
Permettez moi, avant toute chose, de féliciter Roland Silvagni qui vient de recevoir la « Croix du Combattant ».
Je remercie aussi les enfants des écoles de s’être associé à cette commémoration. Le chant qu’ils ont entonné « l’hymne à la joie », nous l’avons entendu en Français, en Anglais, en Allemand.
En Français : la langue de radio Londres, de l’appel du 18 juin puis des 18 appels qui suivirent en juin, juillet et août 1940 , la langue de la résistance, mais aussi , ne l’oublions pas la langue de la collaboration, la langue de vichy, la langue de Papon…
En Anglais, la langue de nos libérateurs d’alors, les Anglais qui ont accueilli le Gal de Gaulle en exil, de Winston Churchill leur premier ministre, des Américains qui ont débarqué en Normandie pour libérer la France …
En Allemand, la langue des envahisseurs d’alors, mais aussi, ne l’oublions pas, la langue des Français résistants d’Alsace et de Lorraine…
Le Français, l’Anglais et l’Allemand sont aujourd’hui parmi les langues principales de notre Europe unie : unie pour travailler, unie pour améliorer le sort de chacun, unie pour préparer l’avenir de tous ! Unie pour garantir la paix !
L’hymne à la joie est le symbole de cette union !
Il nous faut nous réjouir de cette union et à la fois nous souvenir de l’atrocité. Ce souvenir doit être entretenu, en famille et à l’école, avec l’aide du monde enseignant. Merci aux enseignants qui ont préparé cet hymne à la joie, avec les enfants.
Merci à tous ceux qui avec des expositions, des entretiens avec les collégiens, par leurs témoignages, leurs écrits, permettront aux futures générations de se souvenir de cette guerre mondiale, dont certains épisodes se sont déroulés ici, dans notre canton, de chaque coté de la ligne de démarcation, entre France occupée et France Libre, dans les rues de Sauveterre (je pense en particulier à la fusillade de la rue Saubotte).
Il faut se souvenir et pardonner. Le pardon n’efface pas le souvenir : il le porte…
Il convient d’être vigilant aujourd’hui, plus que jamais.
La vigilance naît de la connaissance. C’est pour cela qu’il faut transmettre aux générations futures le souvenir de ceux qui ont combattu la barbarie… et l’expliquer aux plus jeunes, afin que jamais plus « la bête immonde » ne profite d’une sieste de notre république, pour imposer au peuple l’idée selon laquelle, une partie de lui même pourrait être responsable du malheur des autres, et qu’en supprimant cette partie, le monde vivrait mieux.
Vive la France ! Vive l’Europe !