Comme près d’un quart des viticulteurs bordelais qui travaillent à perte, Dominique Ducourt, « petit » propriétaire de l’Entre-Deux-Mers, envisage l’avenir avec pessimisme. « C’est la mort annoncée, on y va tout droit », dit-il à l’AFP sur sa propriété de 45 hectares de Sauveterre-de-Guyenne (Gironde). « Si ça ne redémarre pas, je vais arrêter, là, je travaille pour rien ». Le prix du tonneau est en chute libre et seule la création récente d’un outil de stabilisation des prix a permis de fixer à un minimum de 800 euros le tonneau de 900 litres des appellations génériques. « Le négoce est tout puissant, c’est eux qui commandent », explique Dominique Ducourt, « si on obtenait dix centimes de plus par litre, je serais heureux comme un pape ».