Ce jeudi, Alain Juppé est venu présenter à Beychac et Caillau au Syndicat des Bordeaux et Bordeaux Supérieur (après Cadillac, Saint Emilion et avant Pauillac) le projet de Centre Culturel de la Vigne et du Vin qu’il projette de construire à Bordeaux , au bord du fleuve, dans le quartier des « bassins à flot ». L’Europe, l’Etat, la Région, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), le Centre Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB), la Communauté Urbaine de Bordeaux sont partenaires du projet… Seul manque à l’appel LE CONSEIL GENERAL DE LA GIRONDE !
En préambule à cette réunion, Bernard Farges, Président du Syndicat accueillait la délégation emmenée par le Maire de Bordeaux et rappelait combien le Syndicat soutenait ce projet à travers le CIVB, dont la moitié des ressources professionnelles proviennent des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur (viticulture et négoce) : » Que n’aurions nous pas dit si ce projet avait été imaginé par une autre région viticole. Ce projet est chez nous, à Bordeaux, nous le soutenons ! ».
Sylvie Cazes (Conseillère Municipale de Bordeaux et viticultrice dans le Médoc – chef de projet) , Laurent Gapenne (Président de la FGVB représentant le Président du CIVB) , Alain Juppé (Maire de Bordeaux), Bernard Farges (Président du Syndicat des Bordeaux), Laurent Courbu (Président de la CCI)
Ensuite, Alain Juppé a donné les grandes lignes du projet : 50 à 55 M€ d’investissement (dont 35 M€ pour la bâtiment à comparer aux 30 M€ du ZOO de Pessac, aux 25 M€ de l’ISVV), objectif 400000 visiteurs par an soit 20% des touristes qui passent à Bordeaux chaque année, point mort à 250000, desservi par le tramway des quais, au pied du futur pont « Bacalan-Bastide », …
Ensuite Sylvie Cazes, viticultrice, conseillère municipale de Bordeaux et chef de projet prenait le relais pour expliquer les principes recherchés :
- un lieu pour parler de la civilisation et des valeurs du vin,
- un lieu pour donner de la fierté aux vignerons, aux négociants, et affirmer la place de Bordeaux comme capitale mondiale du vin,
- un lieu d’échange et d’affaire autour du vin, un lieu pour parler du vin et de la santé, du vin et des religions, du vin dans le monde,
- un lieu de rencontre des scientifiques en relation avec l’ISVV,
- un haut lieu du goût et de la gastronomie,
- un lieu rare et innovant qui raconte le passé et la tradition et résolument tourné vers l’avenir,
- un lieu « tête de réseau » (hub oenotouristique) vers les équipements oenotouristiques de la Gironde…
Enfin, le chef de projet, qui vient du FUTUROSCOPE de Poitiers, parlait des enjeux architecturaux intérieurs et extérieurs à travers la vision de diapositives qui nous faisaient voyager : l’opéra de Sydney, la tour Guiness (Irlande), le Futuroscope, …
Au cours d’une séance de questions-réponses, Alain Juppé revenait sur le bouclage du budget de 50 à 55 M€. Pour boucler le tour de table, il est envisagé un emprunt de 10 M€ et la création d’une fondation pour apporter des capitaux privés.
Je ne m’explique pas le peu d’engouement du Conseil Général de la Gironde pour ce projet qui sert à la fois le développement économique, le développement touristique, les habitants de Bordeaux et les habitants de la Gironde. Un projet qui placera la Gironde au coeur du monde du vin et qui affirmera haut et fort la place du vin dans la société.
Il y a quelques mois, le Conseil Général de la Gironde a investit 1 Million d’€ pour réaliser un rond point à l’entrée de la Winerie Raoux à Arsac, dans le Médoc.
Il me semble que le Conseil Général de la Gironde peut bien investir entre 5 et 10 M€ dans un tel projet…. C’est à dire le prix de quelques ronds points comme celui d’Arsac. C’est une question de priorité !
L’investissement du Conseil Général de 2000 à 2008 a été en moyenne de 328 M€/an.
La réunion se terminait autour d’un verre de Rosé offert par le Syndicat des Bordeaux.
- En savoir plus et participer à l’élaboration du projet sur le site www.centreculturelduvin.com
A lire sur ce blog :
Bonjour,
Oui tout est question de priorité.Actuellement le conseil général est aux abonnés absents pour plusieurs dossiers.Mr Madrelle se plaint d’une perte de 70 millions d’euros de recettes.J’espère que ce conseil fera marche arrière et reconsidèrera la plus grosse économie locale comme un sujet non délocalisable, mais à soutenir comme il se doit.
BORDEAUX a besoin d’affirmer sa position de capitale mondiale du vin avec un oenopôle remarquable présentant l’ensemble des facettes de la vigne et du vin de l’ampélologie à la dégustation en passant par l’oenologie et la santé.
Un tel projet doit être ambitieux , didactique et ludique pour attirer de nombreux visiteurs . Le coût sera évidemment élevé mais il est à la portée de l’ensemble des acteurs , publics et privés de la Gironde ; une Fondation serait bienvenue !
Un projet ambitieux et pluraliste ( scientifique, culturel, pédagogique, ludique…) ne peut être lancé avec pertinence qu’en mettant en place un comité « scientifique » chargé de donner ses recommandations au Comité de pilotage constitué par les partenaires financeurs .