L’histoire commence par un député UMP, Guillaume Larrivé, qui, le 12 mars dernier, interroge le 1er ministre Jean-Marc Ayrault par le biais de deux questions écrites publiées au journal officiel, pour en savoir plus sur la présence numérique de Valérie Trierweiler:
Question N° : 20735, Publié au JO le 12/03/2013 page 2694 :
M. Guillaume Larrivé interroge M. le Premier ministre sur le coût, pour les finances de l’État, des collaborateurs affectés au service de Madame Valérie Trierweiler, compagne du Président de la République, faisant l’objet d’un site internet officiel à l’adresse http://www.elysee.fr/valerie-trierweiler. Il lui prie de bien vouloir lui indiquer le nombre, le statut et le montant de la rémunération de ces agents.
Elle se poursuit le 14 mars dernier, par une plainte déposée par un certain Xavier Kemlin, né dans le chaudron. Ce citoyen français argait du fait que comme Mme Valérie Trierweiler n’a aucun lien avec le Président François Hollande (elle n’est ni pacsée, ni mariée), elle ne peut pas bénéficier de fonds publics pour son usage personnel.
Mais, la plainte se trouve rapidement classée sans suite… Qu’à cela ne tienne, l’homme est tenace, et rectifiant le motif de sa plainte en « recel de détournement de fonds publics« , aussitôt dit aussitôt fait, il dépose une nouvelle plainte.
Tout le petit monde politico-médiatique a regarder cela avec amusement… Jusqu’à ce que les juristes consultés, puis ceux concernés, les uns après les autres, donnent raison à Xavier Kemlin. Médiapart résume ainsi cet imbroglio juridique…
- soit on considère que Mme Trierweiler n’est ni pacsée ni mariée, et à ce moment-là il y a détournement de fonds publics pour son usage personnel (logement, nourriture, entretien, déplacements, six experts à l’Elysée chargés de sa communication…) ;
- soit on considère qu’il y a concubinage notoire et à ce moment-là il y a fausse déclaration de patrimoine du Président de la République François Hollande (largement au-dessus des sommes déclarées et assujetti à l’ISF), ce qui annule son élection et le rend inéligible.
La plainte déposée par Xavier Kemlin suit son cours.
Et Médiapart conclut, le 11 avril 2013 : « On peut compter sur la presse et, plus largement, sur l’establishment pour étouffer tout ceci et n’en faire qu’un petit vaudeville. C’est pourquoi relayer cette information et ses implications est indispensable : après tout, c’est notre président lui-même qui réclame avec son petit air embêté des mesures fortes pour moraliser la vie politique, que diable ! »
Pour ma part, je ne souhaitais pas parler de ce sujet… Mais je vois sur INTERNET, jour après jour, que les articles sur le sujet disparaissent : « video retirée », « page inaccessible », etc … Alors, au nom de la liberté d’expression et au nom de « la moralisation de la vie politique » voulue par le Président de la République, parce que le candidat François Hollande souhaitait que le Président de la République soit « un justiciable comme les autres », je mets en ligne cet article.
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