Je suis très honoré d’être parmi vous aujourd’hui à la veille du 18 juin date qui vient d’être institué « journée national commémorative de l’appel historique du Général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi ».
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Je suis très honoré d’être parmi vous aujourd’hui à la veille du 18 juin date qui vient d’être institué « journée national commémorative de l’appel historique du Général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi ».
Cette reconnaissance faisait parti des demandes de votre association depuis longtemps. Tout comme la demande de reconnaître le 27 mai comme « journée nationale de la Résistance ».
Le souvenir s’entretien comme un jardin, c’est un travail de chaque jour. N’oublions pas que la bête immonde, profite toujours de la torpeur de l’humanité, et des périodes de crise, pour ressurgir. Quand tout va mal les coeurs deviennent secs et l’amitié se raréfie au profit de l’exclusion et la xénophobie…
Si la sècheresse fait du mal aux cultures elle n’arrête pas la prolifération des mauvaises herbes. En ces temps difficile et de période pré électorale, soyons donc clairvoyants et vigilants.
N’oublions pas que parmi les candidats à l’élection présidentielle qui se profile, l’un des candidats, il n’y a pas si longtemps a proféré des mensonges à propos d’Oradour sur Glane et de l’occupation allemande !
La souvenir permet le pardon… la négation l’empêche!
Face au négationnisme il faut raconter, raconter, raconter… En aucun cas nous n’avons à convaincre ! Nous n’avançons pas des hypothèses, nous racontons l’histoire, rien que l’histoire, toute l’histoire !
En 2004 nous avons reçu dans le canton le fils du Maréchal Leclerc, et puis avec Guy Mercadier, président de l’Association des Anciens Combattants de la Résistance, nous l’avons emmené au Château de Lèves. Ce fut un grand moment démotion. C’est la première fois qu’il revenait à cet endroit. C’est là, de la terrasse du Château, qu’en 1940 il a vu arriver son père, en vélo, avec sa culotte de golf et son pansement sur la tête, après de multiples évasions. 48 heures plus tard il repartait de la même manière pour rejoindre le Général de Gaulle à Londres par l’Espagne et le Portugal.
Voilà l’histoire ! Elle se raconte. Comme chacun des épisodes qui sont survenus dans notre canton et que vient de rappeler le Maire de Sauveterre, Pierre Teulet.
Je souhaite que nous n’oublions pas, que l’appel du 18 juin fut suivi au mois de juillet 1940, par l’appel des 80 !
Je veux parler des 80 parlementaires, qui, le 10 juillet 1940 ont refusé de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Souvenons nous de ces hommes ! Je le dis avec émotion car parmi eux figurait mon arrière grand Père, qui était député du Doubs.
En Gironde, ils étaient 4. Depuis 2003, l’hémicycle du Conseil Général de la Gironde porte leur nom. Cette façon de leur rendre hommage pourrait être encouragée par l’Anacr, dans d’autres départements.
A l’époque le clivage existait entre ceux qui ont dit « oui » et ceux qui ont dit « non ». Ce n’était pas un clivage politique « droite-gauche ». Il nous faut raconter cela aujourd’hui !
Enfin, avant de terminer mon propos je souhaite que nous ayons une pensée pour deux personnes qui nous ont quitté cette année : Anna Marly qui écrivit avec Joseph Kessel, le « chant des partisans » et le Général de Boissieu, compagnon de la libération, gendre du Gal de Gaulle.
Et puis j’aimerais que nous ayons une pensée, aussi, pour les 200 000 appelés envoyés en Algérie il y a tout juste 50 ans par le gouvernement de Guy Mollet, dont un bon nombre sont mort pour la France.
Encore merci pour votre action.
Vive l’Europe de la paix ! Vive la France en paix!