Cérémé : réussir la transition écologique sans les éoliennes !

Colloque du Cérémé à l’assemblée nationale le 9 décembre 2021

Le Cérémé, think tank indépendant sur l’énergie, veut contribuer à un débat public fondé sur une analyse objective des faits, à la recherche du seul intérêt général, sans biais lié à des postures politiques, à des a priori idéologiques, ou à la défense des intérêts particuliers d’acteurs du monde de l’énergie.

En Europe, on observe qu’en raison de l’intermittence du vent et du soleil, les pays ayant misé principalement sur les énergies renouvelables, subissent la triple peine d’une production électrique qui émet encore beaucoup de CO2, qui coûte plus cher à leurs citoyens et qui les place dans la dépendance d’importations de gaz ou d’électricité de pays tiers. Leur neutralité carbone à terme suppose un pari sur des technologies de capture du CO2 et sur la disponibilité de grandes quantités d’hydrogène « vert », qui n’ont pas encore fait leur preuve à l’échelle industrielle. Ils ont de fortes chances de subir dans l’avenir des hausses massives du prix de leur électricité.

Le rapport de RTE d’octobre 2021, riche de données dans ses analyses techniques, a présenté une synthèse qui a enfermé le débat dans des scénarios comportant un développement « nécessaire » et « simultané » du nucléaire et des énergies renouvelables intermittentes. Cette exploitation simpliste et en partie déformée des conclusions du rapport
nécessite de porter le débat sur certaines hypothèses structurantes, comme les perspectives de consommation d‘électricité, le recours massif aux importations et aux coupures pour faire face aux pointes, les
constructions de nouvelles centrales à gaz pour pallier l’intermittence du solaire et de l’éolien, et l’impact environnemental de ces mêmes énergies.

Le Cérémé souhaite que les choix proposés aux citoyens soient mieux éclairés sur les conséquences climatiques, économiques, géopolitiques et environnementales des scénarios privilégiés par RTE.

Le Cérémé demande en outre la mise à l’étude approfondie d’un scénario qui est de loin le meilleur pour le climat, pour le prix de l’électricité, la sécurité d’approvisionnement, et l’indépendance énergétique et la réindustrialisation de la France : celui d’une grande ambition industrielle dans le nucléaire civil qui permet de cesser tout nouveau développement des énergies renouvelables intermittentes. Il évitera un gigantesque gaspillage de ressources prélevées sur le pouvoir d’achat des Français. Il fera de la France à nouveau un champion mondial de
l’électronucléaire et apportera aux Français une électricité abondante, à des coûts comparables à ceux d’aujourd’hui, très largement décarbonée et s’accompagnant d’impacts positifs sur le climat, la croissance, l’emploi qualifié et la balance commerciale. Ce n’est pas parce que ce scénario suppose de pousser la filière, dont son leader EDF, à devenir plus performante en coûts et en délais qu’il faut y renoncer. Au contraire, les enjeux sont tels qu’ils justifient d’en faire le projet industriel prioritaire des décennies à venir.

Le pari sur les énergies renouvelables intermittentes est un échec climatique flagrant. Il s’accompagne d’un coût économique très élevé pour les consommateurs.

A la suite des 3 scénarios proposés par RTE, le Cérémé propose un schéma alternatif « numéro 4 » qui permet d’atteindre les cinq objectifs de la transition écologique :

  1. se rapprocher de la neutralité carbone en 2050 (objectif de l’Union européenne)
  2. passer les pointes de consommation les plus critiques en toute sécurité d’approvisionnement
  3. garantir la qualité du service rendu
  4. renforcer par un prix bas la compétitivité de notre industrie et le pouvoir d’achat des ménages
  5. protéger l’environnement, bien commun des Français.

Par comparaison aux 3 scénarios de RTE, il présente les atouts suivants :

  • 2 à 3 fois moins d’émissions de CO2 ;
  • un système pilotable et un passage de la pointe quoi qu’il arrive ;
  • 2 à 3 fois moins coûteux que N1 et N03 respectivement, en niveau d’investissement.

Lire le rapport du Cérémé

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