Messe à ND de Sauveterre et bénédiction du drapeau par le Père Gay, aumonier de la prison de Gradignan.
De nombreux porte-drapeaux étaient venus honorer de leur présence leurs camarades de la nouvelle section « Entre Deux Mers »
Remise du drapeau de la section au porte-drapeaux en présence de la marraine, Isabelle Icart, et du Président départemental des porte-drapeaux.
Photo des médaillés et du nouveau drapeau avec la marraine du drapeau et le parrain de la section Entre Deux Mers de l’UNC.
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Discours prononcé ce matin à Sauveterre de Guyenne par Yves d’Amécourt.
Mesdames, Messieurs les élus, chers collègues,
Chère Isabelle, marraine du nouveau, drapeau,
Mesdames, Messieurs, les représentants des autorités civiles et militaires, Mon Général,
Mesdames, Messieurs les représentants des associations d’anciens combattants, résistants et déportés, Monsieur le Président de l’UNC, Cher Jean-Paul Fabard,
Mesdames, Messieurs les Présidents d’associations,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers Amis,
Je voudrais vous dire à nouveau, au nom de la population de notre ville, de notre communauté des communes et de notre canton, combien je suis fier et honoré que l’UNC ait décidé de créé une section en Entre Deux Mers, et que cette section ait décidé, qui plus est, de fixer son siège à Sauveterre de Guyenne.
Je suis bien sûr, très honoré et très fier, que l’UNC de l’Entre Deux Mers, organise, aujourd’hui, à Sauveterre-de-Guyenne la remise officielle du drapeau de la section. Ce drapeau qui désormais nous accompagnera lors des cérémonies de mémoire organisées sur le territoire.
Puisque cette date est proche de la date du 5 décembre, date souvenir de l’inauguration par le Président Jacques Chirac, du mémorial national de la guerre d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie, permettez moi de relire des passages du discours qui fut celui de Jacques Chirac le 5 décembre 2002, quai Branly.
« Quand le bruit des armes s’est tu depuis longtemps, quand les plaies se sont lentement refermées, non sans laisser de profondes cicatrices, alors, vient le temps de la mémoire et de la reconnaissance.
Aujourd’hui, au nom de tous les Français, je veux rendre l’hommage de la nation aux soldats morts pour la France en Afrique du Nord, il y a presque un demi-siècle. Ils furent plus de 22 000.
Je veux saluer, avec ferveur et gratitude, leur dévouement, leur courage, leur jeunesse sacrifiée. Je veux dire à leurs familles meurtries que nous ne les oublierons jamais. C’est le message que porte ce mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie.
Comme la loi du 18 octobre 1999, votée à l’unanimité, ce monument était attendu par beaucoup de nos compatriotes. Il signifie que les soldats d’Afrique du Nord occupent enfin, comme leurs aînés de 1914 et de 1940, la place qui leur revient dans la mémoire de notre patrie.
Soldats de métier, combattants volontaires, Français musulmans engagés dans les forces supplétives, appelés et rappelés du contingent : tous ont connu les mêmes épreuves. Tous ont lutté pour le même idéal au service de la République et au service de la France.
Près d’un million et demi d’appelés et de rappelés ont participé à la guerre d’Algérie. Ils formaient l’essentiel des effectifs. Ces hommes, jeunes, grandis à l’ombre de la deuxième guerre mondiale dont ils avaient enduré les souffrances et les privations, ont, à l’orée de leur vie adulte, connu l’épreuve d’une autre guerre.
Leur existence en a été marquée pour toujours.
- Il y a eu la découverte de paysages grandioses et rudes. Les couleurs et les rythmes de terres familières et lointaines.
- Il y a eu la mission impérieuse de protéger des populations qui faisaient confiance à la France. L’isolement des unités dans le Djebel. L’alternance de l’attente et des combats soudains contre un ennemi imprévisible, insaisissable.
- Il y a eu l’expérience de la souffrance, de la mort, de la haine.
De retour en France, beaucoup, qui avaient servi avec honneur, ont porté seuls le poids de cette guerre dont on ne parlait pas, et qui a laissé de profonds stigmates dans notre mémoire nationale.
Les Harkis, les membres des forces supplétives, qui ont tant donné à notre pays, ont également payé un très lourd tribut. A eux, à leur honneur de soldats, à leurs enfants qui doivent trouver toute leur place dans notre pays, la France adresse aujourd’hui un message tout particulier d’estime, de gratitude et d’amitié.
C’est autour de ces soldats de toutes armées et de toutes armes que nous nous recueillons, loin des polémiques et des passions. Tous sont unis dans notre souvenir. Tous ont leur place dans le cortège glorieux des fils de France qui se sont illustrés sur tous les continents et ont servi notre pays aux heures les plus tragiques de son histoire.
(…)
Nos pensées vont aussi aux victimes civiles, à ces femmes et à ces hommes qui ont tant contribué à l’oeuvre de la France outre-mer, ainsi qu’à tous les soldats inconnus de cette guerre, et notamment aux membres des forces supplétives tués après le cessez-le-feu en Algérie et dont beaucoup n’ont pas été identifiés. Tous ont droit à notre fidélité et à notre reconnaissance.
(…)
Après ces déchirements terribles au terme desquels les pays d’Afrique du Nord se sont séparés de la France, notre République doit assumer pleinement son devoir de mémoire. Au-delà des ombres et des lumières. Au-delà de la mort et des souffrances, elle doit garder vivante la mémoire des deux millions de soldats qui ont combattu, de tous ceux qui ont été tués ou blessés.
Fidèle à ses principes et à son histoire, elle associe dans un même hommage ses enfants de toutes origines morts pour la France.
Honneur à leur courage et à leur sacrifice !
Honneur aux soldats d’Algérie, du Maroc et de Tunisie !
Vive la République !
Et vive la France ! »
Je vous remercie de votre attention et vous propose de partager le verre de l’amitié, sous les arcades, devant la Mairie.
Lire le discours prononcé par Jacques Chirac le 5 décembre 2002