« Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne » Stefan Zweig

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Une dédicace spéciale que j’adresse au peuple d’Autriche, après un week-end électoral mouvementé, qui nous démontre, une fois n’est pas coutume, que le « suffrage universel » est capable de produire le meilleur, comme le pire… Que derrière l’image construite d’un bonheur … peut se cacher la plus odieuse, la plus fâcheuse, l’ultime horreur.

L’odieux se cache toujours derrière l’insouciance d’un sourire.

« Né en 1881 dans un grand et puissant empire , il m’a fallu le quitter comme un criminel. Mon œuvre littéraire, dans sa langue originale, a été réduite en cendres. Étranger partout, l’Europe est perdue pour moi… J’ai été le témoin de la plus effroyable défaite de la raison . Cette pestilence des pestilences, le nationalisme, a empoisonné la fleur de notre culture européenne » — Stefan Zweig, Le Monde d’hier. Souvenirs d’un Européen.

Le Monde d’Hier, sont les mémoires de Stefan Zweig, autrichien, déchu de sa nationalité après l’invasion de l’Autriche par l’Allemagne Nazie (photo). Il en expédiera le manuscrit à son éditeur la veille de son suicide. Il sera publié deux ans après sa mort. Il constitue un véritable hymne à la culture européenne que Zweig considérait alors comme perdue. La suite de l’histoire lui donnera tort. Ne lui donnons pas raison aujourd’hui.

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