En ouverture de la Commission Permanente de la Région Nouvelle Aquitaine hier, Alain Rousset a annoncé que la Région allait agir pour l’agriculture en complément du plan d’urgence du gouvernement.
Yves d’Amécourt, Vice-Président du Groupe Les Républicains a demandé à M. Rousset de porter la parole des agriculteurs de la Nouvelle-Aquitaine auprès du gouvernement car « les mesures proposées par le gouvernement sont des mesures de court terme qui ne répondent pas au désespoir des agriculteurs et surtout qui ne sont pas de nature à leur redonner les perspectives d’avenir dont ils ont besoin ».
« Ce plan va permettre aux agriculteurs d’assumer leurs charges en s’endettant un peu plus. Mais le gouvernement ne propose rien pour assumer demain les dettes qu’il propose de reculer aujourd’hui : le problème de l’agriculture est de constituer des marges qui permettent de travailler, d’investir et de gagner sa vie ! Quand de nombreux agriculteurs n’arrivent plus à se verser un salaire ! »
Garantie d’emprunt, prolongement de l’année blanche jusqu’au 31 décembre, exonération de taxe foncière… Il y a une forme d’indécence entre les propositions faites pour sauver Alstom à Belfort, et le plan d’urgence pour l’agriculture dévoilé, le même jour, par Manuel Valls ! D’un coté 500 millions d’euros de commande de trains inutiles pour sauver 400 emplois, de l’autre, des aides à l’endettement, des échéances reculées pour l’agriculture qui représente plus 450 000 exploitations agricoles ! L’agriculture est la seconde filière d’excellence française après l’aéronautique.
« Dans le plan du gouvernement, aucune proposition structurelle, aucune proposition de nature à reconstituer les marges de nos agriculteurs, aucune proposition pour demain ! «
Yves d’Amécourt a assuré Alain Rousset du soutien du groupe LR/CPNT si le projet d’une véritable politique d’avenir pour l’agriculture de la plus grande Région agricole de France était mis en place, notamment sur le sujet de « l’Assurance Récolte » contre les aléas climatiques et économiques.
Olivier Chartier, dans la lignée du courrier d’alerte adressé à Alain Rousset au début de l’été au sujet de crise céréalière, a fait part au Président de sa grande inquiétude pour la pérennité des exploitations agricoles de Poitou-Charentes.
Alain Rousset a annoncé que l’ARF (Association des Région des France) avait confié à la Région Aquitaine la réflexion sur une nouvelle PAC (Politique Agricole Commune), notamment sur le sujet de l’assurance récolte.