C’est avec un charroi imposant que débarquent sur la place de Sauveterre le gouvernement belge et ses plus proches collaborateurs. Il tient séance dès le 25, réunion dont le PV n’a pas été dressé. Il confirme sa position : « s’occuper des réfugiers, attendre les réponses aux messages envoyés au gouvernement français et vers Bruxelles »
Une partie du convoi stationné sur la place de la république.
Le premier Ministre Hubert Pierlot, en conversation avec le Ministre de la défense, sur la place de Sauveterre.
Le 26 juin à 17 heures, un conseil des Ministres d’un quart d’heure réunit neuf des quinze titulaires.
Le 27, le Conseil des Ministres consacre cette fois une heure aux affaires. Il met au point la proclamation qu’il fera connaître par les ondes. Les techniciens des radios belges l’ont suivi pas à pas et se trouvent à ses cotés à Sauveterre.
C’est l’annonce de la fin : « …le sort des armes nous a été défavorable. L’armée française après s’être magnifiquement battue, a renoncé à la lutte. Un armisitice a été conclu… Notre tâche, dès lors, est avant tout d’assurer le retour au pays des officiers, soldats, fonctionnaires et réfugiés belges et de faire en sorte que l’union de tous les belgesdans le malheur qui les frappe se fasse plus étroite que jamais. A cet effet, nous avons entrepris d’entrer en rapport avec le pouvoir occupant et avec les autorités qui sont demeurées en Belgique. Nous demandons quelques jours de patience. Ayons le souci de rester calmes et dignes. Que chacun pense au pays et à son avenir. Vive la Belgique. »
Si quelque Sauveterrien est intéressé par cet événement fugitif qui s’est passé au moment de la débacle, il peut en trouver le récit complet dans les Actes du VII° colloque de l’Entre-Deux-Mers en vente aux Amis de la Bastide pour la modique somme de 10€