Fête de l’UMP de la 9ème à Loubens, aujourd’hui.

Discours d’Yves d’Amécourt, sur le bilan des élections Européennes.

Chers amis,

J’ai envie de vous parler d’Europe…

Les élections Européennes ont eu lieu, et depuis quelques jours, certains changent de discours…

Il y avait ceux qui souhaitaient que l’on ne fasse pas de ce scrutin l’occasion de donner son avis sur la politique nationale… Et qui depuis que les résultats sont publiés, crient victoire comme s’il s’agissait d’un sondage sur la côte de popularité du Président de la République… Ceux là sont chez nous…

Il y avait ceux qui souhaitaient, au contraire, que ce scrutin soit l’occasion de sanctionner l’action politique du Président de la République et du gouvernement Fillon… Et qui, depuis que les résultats sont tombés, crient, au grand Dieu, qu’il ne faut pas en tirer de conclusions hâtives sur la politique nationale…

Pour ma part, je pense qu’une fois encore, les Français ont répondu à la question qui leur était posée ! Dans le contexte qu’on leur proposait. Les Français ont été interrogés sur l’Europe, ils ont répondu sur l’Europe !

Aujourd’hui, la question de la constitution Européenne est derrière nous, et le « traité simplifié » de Lisbonne fait l’unanimité des partis de gouvernement. Entre nous, les listes souverainistes, extrémistes ou Trotskistes qui demandent un référendum sur cette question ont eu leur réponse dans le taux de participation : 60% des électeurs ne souhaitent pas être consultés sur les questions européennes.

A l’UMP, nous sommes unis sur la question de l’Europe. Il était donc naturel que notre message soit bien compris, puisque nous n’avions qu’un message !

Aujourd’hui, la question de l’Europe n’est plus celle de « pour ou contre l’euro », l’euro est bel et bien créé, et seul, le front national proposait pendant cette campagne, de sortir de l’euro, avec le résultat que l’on sait.

Mon avis est que l’euro est une bonne chose, même si, à l’époque, on s’est planté sur la parité eurofranc. On aurait eu un euro à 0,655957 Francs, on n’aurait pas eu les problèmes d’inflation qu’on a connus depuis le passage à l’euro. Mais à l’époque les Ministres Européens des Finances (dont Laurent Fabius pour la France) et Jean-Claude Trichet, le gouverneur de la Banque de France souhaitaient que l’Euro rivalise avec le Dollars. La parité 1 € = 6,55957 F a été choisie dans cet objectif.

Aujourd’hui, force est de reconnaître que l’Euro nous protège de la crise mondiale. Qu’en serait-il de nos monnaies nationales dans cette crise économique planétaire ? Qu’en serait-il du franc ?

Aujourd’hui, la question de l’entrée ou non de la Turquie dans l’Europe, suit son cours, et petit à petit, chacun peut entendre les arguments dès uns et des autres. Sachant que le débat se situe entre deux points de vue:

  • soit la Turquie intègre l’Europe, c’est la proposition des socialistes, qui ne le disent pas, mais qui le pense tellement fort, qu’on l’entend…
  • soit la Turquie devient un partenaire privilégié. C’est la position de l’UMP.

On construira donc quelque chose avec la Turquie. Car aucun candidat, aucune liste, ne s’est prononcé contre le partenariat. Mais aucun candidat, aucune liste, ne s’est prononcé résolument pour l’entrée de la Turquie…parce que les Français ne le veulent pas !

Aujourd’hui chacun a bien conscience que dans une crise financière mondiale la France seule ne peut pas imposer sa façon de penser. A moins qu’elle ne le fasse au sein d’une Europe, première puissance du Monde.

La méthode est donc la suivante : convaincre au sein de l’Europe, engager le débat, puis s’exprimer avec l’Allemagne, au nom de l’Europe.
C’est cette méthode de la Président Nicolas Sarkozy a inaugurée pendant les 6 mois de Présidence Française, et sur cette question –souvenez vous- il a fait l’unanimité à gauche, comme à droite. Il est donc logique que quelques mois plus tard, sur la question européenne, 30% des électeurs se prononce pour les listes qui soutienne la politique Européenne du Président de la République.

Aujourd’hui chacun sent bien que l’air que l’on respire et l’eau que l’on boit, n’ont pas de frontière. Chacun sent bien que la préservation de l’environnement n’est possible que si l’on en décide à un niveau supra national, et que l’on agit ensemble pour en convaincre le monde.

Lors du dernier sommet mondial sur l’environnement qui a eu lieu à Brazzaville, le Président Denis Nassou N’Guesso – un homme que je n’approuve pas par ailleurs- avait prononcé des mots qui résonnent toujours en moi : « L’Afrique centrale, qui est le berceau de l’humanité, n’a pas vocation à devenir son cimetière ».

Même si ces mots n’ont pas été suivis d’actions concrètes au Congo-Brazzaville, loin s’en faut, cette phrase doit nous interpeller.

Aujourd’hui, si nous ne voulons pas que l’Afrique devienne le « cimetière de l’humanité », la France a un rôle à jouer, ce rôle, une fois encore, elle doit le jouer au sein de l’Europe, et l’Europe au sein du Monde.

On est bien loin de la FRANCAFRIQUE d’Omar BONGO. Omar Bongo disait : « L’Afrique sans la France c’est une voiture sans chauffeur, la France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant ».

Mais en Afrique, aujourd’hui, les quadras ne veulent plus entendre parler ce langage, et ils ont raison.

Les vieille badernes de la coopération « mendicité » qui avili autant qu’elle aide, ne font plus recettes, ni en Afrique, ni en France. L’Europe est prête à agir différemment, l’Afrique aussi.

C’est la coopération des peuples qu’il convient de promouvoir, pour réussir le co-développement des nations.

  • Une coopération entre les peuples pour éviter que le fruit de la coopération ne se retrouve sur des comptes paradisiaques.
  • Une coopération entre les peuples pour éviter que le fruit de la coopération ne serve in fine au financement des partis politiques (comme dans les années 80 an France),
  • Une coopération entre les peuples pour éviter que le fruit de la coopération, ce qui est plus triste encore, ne serve à l’organisation des guerres. Des guerres qui sont ensuite baptisés « ethniques » pour mieux les justifier.

Sur les grands sujets de l’environnement, de la coopération, de la monnaie, de la crise financière, du co-développement, chacun comprend bien que la France, seule, ne peut pas agir.
Elle peut agir dans le concert des nations d’Europe, dont elle peut être parfois, le premier violon, les percussions, parfois le chef d’orchestre.

Sur chacun de ces sujets, ce qui est important c’est l’harmonie Européenne. Ce qui est primordial, c’est que les pays s’accordent avant de jouer. Et que lorsqu’ils jouent, ils jouent la même partition. Même si leurs instruments ne sont pas les même et si leur chant est différent. Ce qui compte, c’est l’harmonie !

C’est que Nicolas Sarkozy a réussi à organiser lorsque la France Présidait l’Union.

Les électeurs ne s’y sont pas trompés, ils ont répondu à la question qui leur était posée. En soutenant la politique Européenne du Président, ils n’ont pas forcément soutenu sa politique nationale. Gardons nous de conclusions trop hâtives.

  • Par leur vote, les Français ont exprimé qu’ils soutiennent la politique Européenne de la France.
  • Par leur vote, les Français ont demandé à l’Europe de jouer un rôle dans la préservation de la planète et le développement durable.
  • Par leur vote, les Français ont sanctionné les listes qui ne parlaient pas d’Europe.

Mais le vote des Européennes, ne sera pas le vote des élections Régionales, ni même celui des élections cantonales : la participation ne sera pas la même, les valeurs défendues non plus.
Alors gardons nous de faire des calculs, des additions, des soustractions… Et surtout, laissons les autres faires les divisions, pendant que nous nous multiplions !

Vive la France, vive l’Europe !

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