François Fillon, candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, a estimé mercredi à Poillé-sur-Vègre (Sarthe) qu’aucune société ne peut fonctionner « avec des producteurs qui perdent de l’argent en produisant ».
« Il n’y a pas une société qui peut fonctionner avec des producteurs qui perdent de l’argent en produisant », a-t-il dit.
« Ils ne peuvent pas éternellement perdre de l’argent. Ca veut dire que c’est la production qui va disparaître », a déclaré M. Fillon qui s’exprimait à l’occasion d’une visite dans une exploitation de 100 ha et de 60 vaches, alors que dans le département voisin, en Mayenne, des producteurs de lait manifestent depuis lundi soir à proximité de l’usine Lactalis contre les prix bas pratiqués par le groupe laitier. Mais M. Fillon n’a pas fait de commentaire sur ce conflit.
« Si la production disparaît, c’est l’indépendance du pays qui est en cause. C’est sa culture, c’est l’emploi, c’est l’avenir des zones rurales. Enfin, c’est des conséquences désastreuses », a poursuivi M. Fillon.
Selon l’ancien Premier ministre, on a, en France, « des charges trop élevées. On est dans un pays qui consacre 57% de sa richesse nationale à la dépense publique. Quand je dis qu’il faut baisser la dépense publique, ça intéresse tout le monde. Ca intéresse au premier chef les producteurs, les agriculteurs ».
Pour M. Fillon, « on a des règles environnementales plus sévères et plus exigeantes que tous les autres pays européens ». « J’ai proposé à plusieurs reprises qu’on prenne une décision simple, qui ne coûte absolument rien, qui consisterait pendant un temps, pendant deux ans, pendant trois ans, à suspendre toutes les exigences normatives françaises qui ne sont pas appliquées dans les autres pays européens ».
Selon le candidat, « on a déstabilisé les marchés agricoles avec la politique de sanction à l’égard de la Russie. Ca ne coûte rien de mettre un terme à cette affaire », a-t-il affirmé.
Enfin, « il y a une relation nouvelle avec la grande distribution et avec les transformateurs à mettre en place ».
Éric Boutin | Service Revue de Presse