Dorénavant l’épée de Damoclès plane sur les produits dérivés aux senteurs de la Provence. Sous l’égide de l’évolution de la directive Reach, l’Europe pointe son glaive sur les plantes aromatiques, fleurons des savoir-faire français, à l’image de l’inscription en 2018 de la pratique de la culture de la lavande dans les Hautes Alpes au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
Le Mouvement de la Ruralité s’inquiète d’une nouvelle réglementation européenne qui viserait à interdire telle ou telle molécule et qui conduirait à classer ces produits naturels comme dangereux pour la santé, et à les remplacer par des molécules de synthèse. Interdits le miel de lavande, le nougat de Montélimar, les huiles essentielles de thym, romarins et sauge que l’on retrouve dans l’aromathérapie, les infusions, les parfums, les savons… !
La seule filière lavande en France pèse plusieurs milliards d’euros de chiffres d’affaires et représente 2.500 producteurs, 130 distilleries, et 300 entreprises dans la parfumerie, la cosmétique, l’aromathérapie.
Le Mouvement de la Ruralité soutient l’action des lavandiculteurs et autres professionnels visant à alerter les politiques et l’opinion publique afin d’empêcher le classement de leur production en produits chimiques, et ainsi préserver un écosystème emblématique du sud-est de la France.
LMR appelle les citoyens à soutenir massivement la pétition en ligne, lancée le 26 juillet 2021 par l’union des professionnels de la filière Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (PPAM) « contre la disparition des huiles essentielles et des produits naturels », à l’adresse de la Commission européenne.