La banane et les pesticides

Un sujet qui n’est pas nouveau…

Le professeur Belpomme est un cancérologue que nous apprécions pour sa modération. En effet, alors que tout le monde brocarde tout à la fois l’alcool et le vin dans le processus de lutte contre le cancer, lui, conseille de boire modérément du vin et de le maintenir dans le régime alimentaire.

Les déclarations récentes qu’il a fait sur le sujet de l’utilisation des pesticides aux Antilles sont plus ménagées que ne le rapportent les journalistes. Le professeur Belpomme observe que les cancers sont plus mportants aux Antilles que dans le reste du monde et il suggère que l’on y étudie la corrélation avec l’utilisation des pesticides…

L’utilisation des pesticides dans la banane est un vieux sujet. Pour en sortir il faut de mettre en place plusieurs choses :

  • revoir la norme européenne sur la « qualité » de la banane qui impose de telles contraintes au niveau de l’aspect du fruit, que la moindre piqûre d’insecte est suspecte. Cette norme d’aspect qui a un impact direct sur le prix de vente, dans un pays où il n’y a pas d’hiver pour tuer les larves, génère l’emploi d’insecticides puissants.
  • poursuivre les efforts de recherche sur les conditions de transport de la banane. Ce fruit « climactérique », une fois blessé peut faire murir les fruits voisins, et par réaction en chaîne, un contener, et tout un bateau. Voilà pourquoi, aussi, on recherche le zéro défaut, et donc le zéro piqûre d’insecte.
  • appliquer la même législation sur les produits d’importation (Afrique, Caraïbes, Pacifique, Amérique Centrale), notamment la banane « dollars », afin que les produits interdit sur notre sol, soit interdit d’utilisation, aussi, sur les bananes que nous importons. Et que les teneurs en produits interdit soitent mesurées à l’importation ! Si ce n’est pas fait on crée les conditions d’une concurrence déloyale!

Les producteurs de banane des Antilles Françaises ont besoin qu’on les aide dans ce processus. Ils ont besoin que l’on les aides à lutter contre une banane produite en zone dollars à coup de « dumping social ». Je reste persuadé que la banane européenne pourrait être une zone d’expérimentation pour la mise en place de la TVA sociale !

Lire l’article du monde à ce sujet sur Lemonde.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *