Un soir, tous les animaux de la ferme du Manoir sont convoqués dans la grange par Sage l’Ancien, le plus vieux cochon de la ferme. Celui-ci leur fait part d’un rêve qu’il a fait la veille, dans lequel lui était apparu un monde débarrassé de la race humaine. Cela lui a laissé entrevoir les nombreux avantages dont les animaux pourraient alors profiter (travailler dignement et non plus en esclaves, avoir des loisirs, vivre plus longtemps, etc.). Sage l’Ancien exhorte donc tous les animaux à se soulever contre le fermier, M. Jones, l’unique source de tous leurs problèmes. Il leur apprend ensuite un chant révolutionnaire intitulé Bêtes d’Angleterre, qu’il s’était rappelé dans son rêve. Trois jours plus tard Sage l’Ancien meurt dans son sommeil.
Par chance, la révolution a lieu plus tôt et plus facilement qu’espéré. Un soir, après une journée où ils ne sont pas une seule fois nourris, les animaux entrent dans une profonde colère et attaquent M. Jones et ses ouvriers agricoles puis les chassent de la ferme, qui leur appartient désormais entièrement et qu’ils renomment Ferme des animaux. Les nouveaux dirigeants sont vite désignés en regard de leur intelligence supérieure : les cochons Napoléon et Boule de neige, tous deux secondés par Brille-Babil, un goret bien en chair excellent dans l’art du discours. Tous trois mettent en place un système philosophique qui régira désormais la vie de la ferme : l’Animalisme.
Peu après ils réunissent les animaux dans la grange et écrivent sur le mur les sept grands principes de ce système :
- Tout deuxpattes est un ennemi.
- Tout quatrepattes ou tout volatile est un ami.
- Nul animal ne portera de vêtements.
- Nul animal ne dormira dans un lit.
- Nul animal ne boira d’alcool.
- Nul animal ne tuera un autre animal.
Tous les animaux sont égaux.
Les cochons avaient en effet appris à écrire à partir d’un vieil abécédaire des enfants Jones. Tous apprennent ensuite à lire quelques lettres, quelques mots ou couramment selon leur capacité. Les animaux entament peu après la fenaison. Boule de neige se montre très actif, répartissant les animaux en commissions. Napoléon, en revanche ne fait pas grand chose, si ce n’est d’enlever des chiots à leurs mères pour les éduquer.
Un jour, M. Jones, accompagné d’autres fermiers, tente de reprendre la ferme, mais les animaux, en particulier Boule de neige et le cheval Malabar, se battent avec courage et les repoussent. Tous deux sont décorés pour leur vaillance dans cet affrontement, que l’on nomme bataille de l’étable.
Quelques semaines plus tard, Boule de neige a l’idée de créer un moulin à vent sur la colline pour générer de l’électricité et alléger le travail des animaux. Napoléon est formellement contre ce projet qu’il trouve inutile et tente d’en convaincre les animaux lors d’un débat qui a pour slogan « Votez pour Napoléon et la mangeoire pleine ! ». Mais le charisme de Boule de neige fait merveilleuse impression sur l’auditoire. Napoléon envoie alors sur Boule de neige les chiens qu’il avait élevés en cachette, devenus de solides molosses, et le chasse de la ferme.
Napoléon annonce que Boule de neige n’était rien d’autre qu’un espion des fermes alentours qui tentait par tous les moyens de les mener à leur perte, puis déclare qu’on construira bel et bien le moulin, qui était en fait sa propre idée. Napoléon annule ensuite les réunions et les débats et fait savoir que désormais toute question sera débattue par un comité de cochons. Une dictature se met peu à peu en place, mais se heurte aux sept commandements de l’Animalisme. Les cochons y opèrent de subtiles modifications et convainquent les autres animaux que leur mémoire leur joue des tours (ainsi, le principe Nul animal ne tuera un autre animal devient Nul animal ne tuera un autre animal sans raison valable ; Nul animal ne boira d’alcool devient Nul animal ne boira d’alcool à l’excès ; Nul animal ne dormira dans un lit devient Nul animal ne dormira dans un lit avec des draps). Napoléon fait également savoir que chanter Bêtes d’Angleterre est désormais interdit.
Le moulin est détruit par deux fois, une fois par le vent et une autre fois par les humains (lors de la bataille du Moulin à vent). À chaque fois, Boule de neige en est tenu responsable. Brille-Babil certifie d’ailleurs accumuler des documents secrets qui confirment que Boule de neige était bien l’agent de Jones depuis le début. Pendant ce temps, la vie des autres animaux ne s’améliore pas, tandis que les cochons jouissent de nombreux privilèges (ils ont de plus grandes rations, le droit de se lever plus tard, ne participent pas aux corvées, etc.). Un jour, le courageux cheval Malabar, épuisé par la construction des deux moulins, tombe gravement malade. Brille-Babil vient s’enquérir de son sort puis déclare aux animaux que, sur ordre spécial du camarade Napoléon, Malabar va immédiatement être conduit à un hôpital où il pourra être soigné. En réalité Malabar est envoyé à l’abattoir, ce qui procurera aux cochons l’argent pour s’acheter une caisse de whisky.
Les cochons se mettent peu après à marcher sur leurs pattes de derrière, à porter les vêtements des Jones et à superviser les tâches un fouet à la patte. Ils renomment également la ferme sous le titre de Ferme du Manoir, son appellation d’origine. Un soir, ils invitent les fermiers des alentours et se réconcilient avec eux, promettant d’entretenir dorénavant des relations amicales et coopératives. Et les humains félicitent les cochons pour leur réussite : les bêtes de la Ferme des Animaux arrivent à produire plus de travail que les leurs, sans rechigner, avec pourtant des rations alimentaires des plus réduites. Et quand la jument Douce demande à l’âne Benjamin de lui lire les commandements inscrits sur le mur, il lui dit qu’il n’en reste plus qu’un seul : Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres.
Résumé de « La Ferme des Animaux » (Animal Farm) de Georges Orwell, publié en 1945 (en 1947 pour la traduction en français). Georges Orwell est aussi l’auteur de 1984. Ce texte est tiré de la wikipedia.
Ouais, on va me rétorquer qu’Orwell – Athur Blair- n’appartient pas exclusivement, aux Socialistes Révolutionnaires, engagés, entre autre lors de la Guerre d’Espagne…
Ouais, on va me dire aussi que 1984 Prophétie du Big Brother ( caméras de surveillance, cartes à puces, Vitales, téléphones portables…) est une vue de l’esprit et que les « gens » qui nous gouvernent sont loin, mais alors loin, de s’en servir.
On va aussi me murmurer que, comme certains de l’UMP qui avaient mis dans leur escarcelle qui G Môquet, qui J. Jaurés…on pouvait, dans le canton, s’annexer Orwell.
La page de Wikipédia est une chose, mais le livre en est une autre.
Sont en jeu:
le pouvoir, les milices, les mensonges, les allégations, la hierarchie, le fatalisme, le totalitarisme, le travailler plus pour gagner plus (construction du moulin) , la foi en un être suprême que l’on déifie, la récupération conceptuelle et le détournement intellectuel ( telles les thèses d’Edgar Morin sur la « Politique des Civilisations »…reprises malencontreusement par …) , et ces cochons ( et leur gardes) qui deviennent l’égal de l’homme ou le contraire. Au choix.
Ce livre, Monsieur d’Amecourt, demande, non pas un « copié-collé », trop facile, mais une lecture et un débat.
Bravo, néanmoins, de citer les anarco-libertaires. Mais est-ce une bonne pioche?…
Quel débat!
Je n’en reviens pas de sa richesse, de sa teneur, de sa tenue, de son argumentation…
Un vrai et pur débat démocratique dans lequel le vide côtoie la vacuité du néant.
Et bien, nous ne sommes pas sortis de l’auberge.