Une semaine après la signature d’un accord sur une « intercollectivité », avec les deux Présidents des deux Conseils Généraux, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, le président du conseil régional , Philippe Richert, a détaillé son contenu. « Il s’agit de réunir les trois collectivités, pas de les faire disparaître », en observant que l’expérimentation permet, une fois menée à son terme, « soit de revenir en arrière, soit de décider d’aller de l’avant, vers une fusion ou pas ». « Nous sommes d’accord sur les principes : une phase expérimentale, un référendum et une loi spécifique », a-t-il rappelé, en précisant que cette expérimentation aurait lieu avant 2014, et l’entrée en vigueur de la loi sur la réforme territoriale. Pour démarrer l’expérimentation, un groupe de travail – comprenant des élus et des socioprofessionnels — va être mis en place fin mars, dès après les cantonales.
« Ce n’est pas moi qui le présiderai », annonce-t-il. Les élus seront assistés d’ « une commission technico-juridico-administrative », qui pourra aussi s’appuyer sur la direction des collectivités locales au ministère de l’Intérieur. Car il n’y a aucune réticence du côté du gouvernement à l’expérimentation alsacienne. Ni à l’idée d’un référendum. Pour l’organiser, les trois assemblées devront prendre une délibération concordante le demandant, chacune, à la majorité absolue. La loi de décembre 2010 sur la réforme des collectivités le permet. Ce qui ne devrait pas poser de problème, si les majorités restent les mêmes, vu l’accord entre les trois présidents.
Invité du Club de la presse de Strasbourg, Philippe Richert a affiché un solide optimisme face aux défis qu’il veut relever.