Alain Rousset annonce vouloir recentrer son action sur l’emploi et les transports ! C’est plus qu’urgent ! Pas besoin d’un nouvel « audit » pour s’apercevoir que certaines lignes sont en péril. Limoges-Angoulême, Bergerac-Libourne, Poitiers-Limoges, Bordeaux-Agen … Il suffit de prendre le train !
La vérité c’est que dans toutes les Régions de France, la décentralisation s’est accompagnée d’une amélioration notable du service rendu par le rail aux usagers, sauf en Nouvelle-Aquitaine !
Nous avons tiré le signal d’alarme à plusieurs reprises pendant la campagne des Régionales, et depuis. Mais rien n’y fait. Alain Rousset préfère investir dans son « tchou-tchou » des Pyrénées plutôt que de faire des travaux sur les lignes ferroviaires susnommées. Comble de la désobligeance, il va demander de l’argent aux territoires pour accomplir cette compétence pourtant 100% Régionale ! C’est le monde à l’envers.
Concernant l’emploi, notre vision n’est pas celle d’Alain Rousset. Nous pensons, nous, que c’est l’investissement dans les infrastructures qui permet le développement économique : les routes (dont Alain Rousset ne veut pas entendre parler), les trains régionaux (qui ne fonctionnement pas), les trains du quotidien (nous souhaitons le cadencement des TER), le ferroutage et les trains de transport de marchandises, la fibre optique et le très haut-débit, …
Les infrastructures permettent le désenclavement, la mise en relation les bassins de vie et les bassins d’emploi, la mise en relation des producteurs, des transformateurs et des consommateurs, le télétravail,… Elles permettent de régler aussi, pour partie, les problèmes de logement étudiant, en rapprochant les domiciles des universités … Bref, le développement économique et l’emploi !
Comment parler d’emploi, de circuits courts, de développement durable, de plan d’approvisionnement régional, sans parler d’infrastructures et de transport ?
Souhaitons-nous que toute la nourriture consommée en Aquitaine passe par Rungis ? Que toutes les fleurs de nos bouquets passent par la Hollande ? Que la viande de nos assiettes viennent d’Europe du Nord ? Que nos veaux partent pour être élevés en Italie et en Espagne ? Que nos cailloux arrivent par bateau pour construire nos routes et nos maisons ?
C’est pourtant le chemin que nous prenons …
Car il est aujourd’hui plus facile à une fleur cueillie dans le Lot-et-Garonne de rejoindre le marché de gros de Hollande que le fleuriste d’Agen ! Il est plus facile à un steak de bœuf du Limousin de rejoindre Rungis, que les assiettes de nos élèves de Nouvelle-Aquitaine, pendant que nous mangeons de la vache Allemande. Il est plus facile d’acheter des granulats en Europe du Nord, livrés sur les ports d’Aquitaine, que de développer nos propres carrières ! Il est plus aisé d’acheter des bois exotiques, des pins de Finlande, dans nos ports, que d’utiliser et de valoriser les bois produits par nos sylviculteurs dans notre belle Région !
Créons de la valeur ajoutée sur le territoire ! Investissons dans les infrastructures, le transport, le Très Haut Débit !
Il y a urgence.
Commençons par la RN 147, et une liaison Nord-Sud sans passer par la rocade de Bordeaux !
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