Devant les problèmes posés par les contrats des fournisseurs d’électricité aux PME et ETI de notre pays, le Gouvernement répond par des aides ciblées . Il s’agit , une fois encore , d’un bouclier mais avec des restrictions bureaucratiques largement limitatives et sujettes à interprétations parce que floues .
Les responsables des sommes jugées par tous exorbitantes demandées aux entreprises ne sont pas les producteurs d’électricité très largement majoritaires dans notre pays avec le nucléaire et l’hydraulique d’EDF dont les couts n’ont augmenté qu’à cause des incitations fournies aux énergies éoliennes et solaires représentant de l’ordre de 3% . C’est la création d’un marché de l’énergie avec des intermédiaires inutiles appelés « fournisseurs » qui a fait disparaitre les tarifs au profit de contrats dont les attendus deviennent catastrophiques en temps de crise . C’est la spéculation qui fait augmenter les prix et il faut donc casser cette spirale infernale qui va tuer l’essentiel de notre tissu d’entreprises national . Il nous faut revenir aux relations directes entre les producteurs (et donc le grand producteur national) et les clients avec une politique tarifaire tenant compte de l’offre et de la demande , et pour cela affirmer notre position à l’égard des instances européennes .
Les entreprises n’ont pas besoin d’aides, de subventions, de rustines aléatoires mais d’une explication claire des couts et des prix qui y correspondent .
Loïk Le FLOCH PRIGENT ancien président de la SNCF, ancien président de Elf Aquitaine, porte-parole du Groupement des Industriels Sans Frontière