Après une année 2009 calamiteuse, les exportations de vins et spiritueux ont renoué avec la croissance sur les sept premiers mois de l’année 2010. Le rebond n’est pas négligeable : 19,5 % de mieux entre janvier et juillet, soit 4,7 milliards d’euros. Tous les produits sont concernés par l’embellie, mais ce sont les champagnes qui obtiennent la plus forte progression (+36 % en valeur). Net redressement également pour les vins de pays et d’indication géographique protégée (+32,9 %), alors que les AOC/AOP qui avaient moins souffert de la crise gagnent 3,6 %. Côté spiritueux, le Cognac et le Calvados reprennent des couleurs avec respectivement +41 % et +38,6 % en valeur.
Méfiance tout de même avec la chine. Elle achète de plus en plus de Bordeaux, mais souvent à des prix très bas ce qui contribue au maintien du prix du tonneau au « ras des pâquerettes », ou alors elle achète de très grands vins en faisant flamber les prix de façon indécente.
Dans un cas comme dans l’autre, tout cela n’est pas bon pour l’image et l’économie des vins de Bordeaux.
Les viticulteurs et négociants, en quête de débouchés, s’y ruent comme un seul homme en oubliant que le chinois est retors en affaire, ne respecte ni accord ni contrat, et ne conclut que des affaires à son avantage.
Nombreux sont ceux qui ont déjà été échaudés, et il convient d’être très prudent.
C’est vrai qu’il faut être prudent… et qu’il faut s’organiser sur les prix… Car si les Chinois n’achètent pas cher, ils revendent à bon prix nos Bordeaux sur le marché Chinois. Contrairement à certains opérateurs français qui achètent pas cher et revendent encore moins cher !!! Si bien que usr le marché Français, plus personne ne gagne sa vie et que notre belle marque est abîmée. En Chine, si nous nous organisons, on peut travailler sur une meilleure répartition des marges, car il y a des marges !
Il y a 10 ans, la Chine n’existait pas à l’export. L’année dernière la Chine & Honk Hong était le 4ème client de la Gironde. L’année prochaine ce devrait être le premier, en volume et en valeur.
Puissiez-vous avoir raison car la situation est critique pour nombre de propriétés.
Ce qu’on peut craindre toutefois c’est que le marché chinois n’entraîne une massification des ventes au profit des grosses structures, lesquelles se verront obligés de grossir encore provoquant à terme la disparition de la viticulture familiale.
Est-ce que Bordeaux sera toujours Bordeaux sans ces structures petites et moyennes qui ont fait son identité et qui font vivre des milliers d’habitants de notre beau département.