Hier, je suis allé à Trilport, en Seine et Marne, pour la sépulture de Mademoiselle Michèle Bardon. Michèle Bardon m’a ouvert les yeux sur une partie de l’histoire de ma famille et sur la généalogie alors que j’étais adolescent. C’est elle qui m’a donné le goût pour la recherche bibliographique, l’enquête historique, l’histoire des hommes qui fait l’histoire de l’humanité. Le goût pour la petite histoire qui fait comprendre la grande, la grande histoire qui fait comprendre la petite…
Elle m’a appris à oser écrire et à oser publier, malgré mon orthographe aproximative… Ce blog lui doit beaucoup. Elle m’a appris à connaître un ancêtre que je ne connaissais pas. Pendant 25 ans nous avons entretenu une relation épistolaire suivie. Ces échanges m’ont suivi partout : dans la Sarthe, à Angers, dans le Gard, en Guadeloupe, en Gironde. Ensemble, avec nos petits moyens, chacun de notre coté, avec patience et opiniatreté, nous avons fait ressurgir de l’ombre où il était caché, le souvenir lointain d’un précurseur oublié.
J’ai rencontré pour la première fois, celle que je connaissais si bien, le 13 juillet 2009. Elle souffrait beaucoup mais elle rayonnait de joie. Elle est partie à l’age de 59 ans après avoir combattu avec courage contre la maladie.
En Afrique, il est coutûme de dire : « lorsqu’un ancien s’en va, c’est une bibliothèque que l’on brûle »… Dans le cas de Michèle Bardon la bibliothèque était immense tant elle avait enquêté, recherché, écrit, sur sa bonne ville de Trilport, sur Meaux et sur toute la Seine et Marne… Trilport avait fait d’elle sa première « Citoyenne d’Honneur ».
Lire l’oraison funèbre de Jean-Michel Morer, Maire de Triport.