Nous étions 300 environ aujourd’hui à la salle de Bonnard, prêtée par la Mairie de Sauveterre de Guyenne pour un repas des paroisses en l’honneur du Père Christian Naillou qui nous quitte en septembre pour Rome.
Avant de commencer mon propos, je souhaite remercier Monsieur le Maire de Sauveterre, Pierre Teulet, et la municipalité de prêter cette salle de Bonnard pour ce repas paroissial.
Monsieur le Curé, Cher Père Christian Naillou,
Ce n’est pas le Conseiller Général du Canton qui s’adresse à vous aujourd’hui, mais un paroissien parmi d’autres. En effet, mes collègues paroissiens, disons mes condisciples, m’ont demandé de dire quelques mots à l’occasion de ce repas paroissial, quelques mots pour vous, Père Christian, qui nous quitterez bientôt pour rejoindre Rome.
Que puis-je vous dire, Monsieur l’Abbé ? Si ce n’est que nous vous regretterons tous… et que vous nous manquez déjà !
Comme vous le disait en aparté un ancien Maire du Canton : « On vous regrettera car vous n’êtes pas un prêtre enquiquineur »… Et vous lui répondiez : « je ne suis tout de même pas du bois dont on fait les flûtes »… Il est vrai, et de nombreuses personnes peuvent en témoigner, que si vous savez être souple, vous avez tout de même une idée très précise de là où vous voulez en venir. Mais n’est-ce pas le rôle du berger d’observer ses brebis, de les laisser brouter tranquille, de les laisser vaquer à leurs occupations, sans jamais perdre de vue l’endroit où il a décider de les faire pâturer le troupeau?
Je me souviens d’un sermon il y a quelques années durant lequel vous vous adressiez à une personne de l’auditoire, sans la nommer : « Je sais qu’ici, certaines personnes on pris l’habitude d’écrire au Pape. Et bien je vous le dit, lorsque vous écrivez au Pape, le Pape envoie cette lettre au Cardinal, le Cardinal à l’évêque auxiliaire, l’évêque auxiliaire l’envoi au vicaire général et le vicaire général me l’envoie… Alors de grâce, écrivez moi directement, on économisera du temps et des timbres ! » Ainsi donc tout le monde a pris l’habitude de s’adresser à vous directement sans l’intermédiaire du Pape, ni même du cardinal !!!
D’ailleurs, lorsque l’on a appris votre départ pour Rome, une paroissienne n’a-t-elle pas dit « je vous avait bien dit qu’un jour il deviendrait Pape. »
Cher Père, je ne sais pas si vous deviendrez Pape…Mais les sœurs de Saint Brice ne vous appellent-elle pas déjà « Monseigneur » ?
Je ne sais pas si vous deviendrez Pape, mais souvenez vous de ce que vous dit Monsieur Chauvet à chaque fin de messe, lorsque vous lui demandez comment était la célébration : « Peut mieux faire ! »
Mais pour devenir Pape, il y a quelques erreurs à ne pas commettre, mon Père. Ainsi, comme en témoigne d’autres paroissiens, un certain dimanche, la messe dominicale n’a-t-elle pas duré qu’une grosse demi heure…Et tout le monde s’interrogeait : « comment a-t-il fait, que c’est-il passé ? »… Ce n’était en fait pas un miracle, vous étiez passé directement de la préface à la communion, sans prière eucharistique ! Comme en témoigne un autre paroissien, il vous est arrivé le samedi soir d’aller célébrer dans une église où ce n’était pas prévu… Lunatique Père Naillou ? Sans doute est-ce là un trait de votre caractère. La Lune n’est-elle pas un avant goût du ciel ?
Et puis le Père Naillou, c’est toute une équipe : le Père Louis Briffaut, que vous surnommiez « Lucky-Luke », le Père Michel Bernard, le Père Guy Tellier et le Père Patrick Vialle. Et puis il y a « Bépino », qui est ici depuis 1 année pour apprendre à parler l’Italien au Père Naillou.
Que tous soient remercié, aujourd’hui, de l’aide qu’ils vous ont apporté, et de ce qu’avec vous, ils nous ont donné.
Une petit souris nous a raconté qu’après la mort de Jean Paul II, vous parliez tous ensemble de son successeur. Alors que les médias parlaient de la nomination prochaine par le conclave du Cardinal Ratzinger, l’un de vous disait : « si C’est Ratzinger je deviens Othodoxe », l’autre : « si c’est Ratzinger, je me fais protestant »… et vous de conclure : « et bien si c’est Ratzinger qui devient Pape, nous pourrons former une communauté œcuménique, car j’ai bien l’intention de rester catholique ! »
Bonté divine, voilà bien un trait de caractère de notre curé : l’humour !
Ainsi on imagine vos dîners à Verdelais…
Connaissez vous cette histoire du dîner de carême ? Je l’ai un peu agrémenté pour l’occasion, disons même transformée…
Disons que pendant le Carême, Le Père Guy Tellier, le Père Patrick Vialle et le Père Christain Naillou se retrouvent pour dîner à Verdelais autour d’un œuf dur. Un œuf dur pour trois ça ne fait pas beaucoup. Ainsi décident-t-ils que l’œuf sera pour celui qui trouvera la phrase de la bible la plus adaptée à la situation.
Le Père Guy prend l’œuf, l’épluche et il dit : « Il faut dépouiller le vieil homme ».
Le Père Patrick Prend l’œuf, il le sale et prononce : « Vous êtes le sel de la terre »
Le Père Christian se saisit alors de l’œuf, l’avale et conclut : « Entre dans la joie de ton Maître »
Verdelais a certainement joué une part importante dans votre vie chez nous…Mais vous aimiez bien venir à Sauveterre, notamment le Mardi, sur le marché… Disons que le Verdelais c’est bien, mais le verre de vin c’est mieux !
Le Père Naillou c’est aussi une équipe de choc, Reine, Pierrette et Paulette, qu’il appelle « les filles ». Sans elles Le Père n’aurait pas gagné aussi souvent le prix de la Maison Fleurie, décerné chaque année par Les Amis de la Bastide !
Père Naillou, vous connaissez vos brebis et vos brebis vous connaissent… Chacun sait ici que vous avez besoin d’être rassuré, rasséréné… Ainsi lorsque vous étiez sur le point de quitter votre paroisse de St Caprais, vous vouliez savoir quel souvenir vous laisseriez plus tard…Mais les paroissiens étaient plus enclins à dire ce qui ne va pas que ce qui va…Vous aviez alors conclu : « On est jamais Saint qu’après »
Voilà mon père, je ne sais pas si vous deviendrez supérieur, Monseigneur ou Pape, mais nous vous souhaitons un bon voyage à Rome…Restez l’homme que vous êtes et le bon Dieu vous trouvera bien un place à votre mesure !
Quant à nous nous vous gardons dans nos cœurs. Chaque année à Pâques lorsque les cloches quitteront de Rome merci de leur confier quelques messages pour nous. Et dès que vous le souhaitez, nous serons content de vous accueillir chez nous !
qu il aille au diable ce suppot de de ponton d amecourt