L’APEAS (Association d’Enfants Accidentés par Strangulation) regroupe depuis 2002 des familles
dont les enfants ont été victimes d’un jeu, d’un jeu mortel, le jeu du foulard. Ce jeu existe depuis longtemps. Tout le monde en a plus ou moins entendu parler. Néanmoins, le jeu du foulard continue implacablement de tuer.
Chaque année en France, des enfants et adolescents de 7 à 18 ans en sont victimes. (Le pic de
mortalité se situe à 12 ans).
Ce jeu continue à tuer car l’information est insuffisante ou incomplète. Pourquoi ?
•Parce que la définition du « jeu du foulard » est floue pour nombre d’entre nous. Très peu
de personnes ont connaissance des différentes pratiques que l’on regroupe sous l’appellation
« jeu du foulard ».
•Parce que les enfants n’ont aucune idée de ce qu’ils risquent en pratiquant ce jeu sous
ses diverses formes. Ils ont la ferme conviction que ce n’est pas dangereux. Ils y jouent en
toute innocence et se font piéger à leur insu.
•Parce que les parents, ne connaissant pas réellement ce jeu, n’assument pas leur rôle. Ils
n’avertissent pas leurs enfants de l’extrême dangerosité de ces pratiques. Ils sont en outre
incapables d’en décoder les signes d’alerte puisqu’ ils les ignorent.
•Parce que les professionnels de l’enfance et de la prévention sont généralement
insuffisamment informés. Ils n’ont donc pas les moyens de jouer le rôle de prévention qui
devrait être le leur.
En 2007, L’APEAS a pris l’initiative d’amplifier l’information autour de la problématique du jeu du
foulard en diffusant largement sa nouvelle brochure et en communiquant à la télévision avec un film dont l’objectif est de renvoyer au site d’information
Le 31 mai au Casino de Paris une conférence de presse constituera un véritable événement dans
le combat contre le « jeu du foulard ».
Depuis un certain nombre d’années, j’ai été très attentive à toutes informations qui passaient à ma portée, plus encore depuis 6 ans, lorsque une famille amie a perdu un fils par ce jeu stupide.
Il semble qu’il faut dire que les procédés de strangulation sont divers et qu’ils ne nécessitent pas tous un foulard, l’appellation du jeu n’est donc pas explicite totalement. D’autre part, selon ce que j’ai entendu ou lu, les jeunes, en groupe essayent de "planer" en se coupant la respiration, quand ils sont plusieurs, ceux qui ne jouent pas donnent des claques pour "réveiller" celui qui a essayé, le problème vient souvent lorsqu’ils veulent essayer à nouveau, seuls dans leur chambre, là il n’y a personne pour "donner des claques" et c’est la mort souvent.
J’interroge souvent mes propres enfants pour déceler si eux ou leurs amis ont des pratiques apparentées à ce jeu, j’ai bien souvent des doutes quand aux jeux de ce petit monde. Je crois qu’il faut beaucoup parler avec nos jeunes et leur dire les risques, c’est une forme "d’assistance à personne en danger", quelques jeunes raisonnablement informés dans un groupe peuvent peut-être éviter des drames.
L’an dernier, mes enfants sont revenus de l’école primaire en parlant du "jeu de la tomate" : on s’arrête de respirer jusqu’à en devenir tout rouge.
Nous avons informé l’association de parents d’élève de l’école.