Le ruisseau du Gourmeron

Le ruisseau du Gourmeron est un affluent de la rive droite de l’Engranne. Sa longueur est de 8 820 mètres linéaires, de la source à sa confluence avec l’Engranne.Hier soir, à Saint Brice, le « technicien rivière » du Syndicat Engranne-Gamage, Sébastien Lavigne, présentait aux élus le projet de restauration du Gourmeron. Les communes traversées par le Gourmeron sont les communes de Sauveterre de Guyenne, Daubèze, Frontenac, Martres et de St Brice.

« Le Gourmeron se caractérise par un profil naturel. On distingue en effet, sur la quasi-totalité de son linéaire, une ripisylve généralement continue, bordant un lit mineur au profil naturel.
Ce ruisseau n’a pas été touché par les phases successives de remembrement qu’a connu la région dans les années 70, à l’exception peut-être de la tête de son bassin versant (de la source à Rousine).
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L’occupation des sols est dominée par des boisements denses à caractère humide (aulnaies humides).
Les cultures intensives sont rarement riveraines du ruisseau. Elles se concentrent au-delà du lit majeur à l’exception de la tête de bassin versant où la culture du maïs domine et sur une parcelle en amont du lieu-dit Boissonneau (rive gauche)
Le ruisseau du Gourmeron présente d’une manière générale tout au long de son linéaire de fortes potentialités écologiques.
Ce bassin versant se caractérise également par une présence importante de la roche calcaire. Ainsi, on note d’anciennes champignonnières (aval du lieu-dit Piquepoche) en bordure du ruisseau ou des carrières en cours d’exploitation (lieux-dits Chollet et amont Piquepoche). Au-delà de ces exploitations la présence de ces zones karstiques directement en lien avec le cours d’eau a des conséquences sur le fonctionnement de cet hydrosystème.
D’ailleurs, de nombreuses pertes sont référencées et le bassin versant du Gourmeron accueille le réseau souterrain le plus important de la Gironde (réseau du Grand Antoine, 11 km comprenant 3 rivières souterraines).
On constate ainsi un nombre important d’émissaires ou de sources issus de ce réseau karstique qui soutiennent le débit du Gourmeron. Ces arrivées d’eau procurent également un degré d’hydrométrie important au niveau des boisements riverains où une végétation à caractère humide se développe (aulnaie, cariçaie…).
Cet état de fait procure un caractère remarquable à l’ensemble de ce bassin versant (Le Gourmeron à St Brice). On constate le long des 8 820 mètres linéaires du Gourmeron des écoulements diversifiés où les zones profondes au courant lent succèdent aux secteurs plus courants.
Les berges sont généralement stables malgré la présence de quelques érosions très localisées.
Les boisements de berge sont pour la plupart bien adaptés avec une régénération naturelle intéressante. Ils sont caractérisés par une largeur souvent non négligeable (plus de 100 mètres par endroits) et sont peu ou pas exploités.
L’aulne glutineux (Vergne) domine largement sur ces terrains à caractère humide ; il pousse généralement en cépées. Il est accompagné par le robinier faux-acacia (Accacia) ainsi que par un cortège important d’essences arbustives caractéristiques de ce type de milieu.
En outre, sur des secteurs un peu plus secs le charme remplace l’aulne glutineux.
Du fait de la couverture végétale importante et de l’absence d’entretien de ces boisements, on constate la présence importante de bois mort dans le lit mineur. Ce bois mort se rencontre soit de manière éparse ou bien sous forme d’accumulation (embâcles).
On note également la présence suivant les secteurs de chablis (arbres en suspension au dessus du lit) ou bien encore d’arbres en travers du lit.
On ne distingue pas de zones habitées vulnérables d’un point de vue des inondations à l’exception peut-être de la maison située en rive gauche du Gourmeron contre la départementale 231. »

2 commentaires sur “Le ruisseau du Gourmeron”

  1. Bravo pour la sauvegarde des ruisseaux, mais il faudrait penser à faire l’assainissement des communes proches de Sauveterre toujours pas raccordées à ce jour au tout-à-l’égout.
    Il est plus facile de faire croire aux habitants que ces travaux sont irréalisables et couteux.
    La plupart des départements Français les ont réalisés,y compris des régions montagneuses depuis bien longtemps…que fait la Gironde?.
    Vive les communautés de communes, afin de grouper les demandes de subvention et de supprimer l’autorité de ces nombreux petits magistrats communaux, inutiles.

  2. Bonjour « Pascontent », Le raccordement à l’assainissement collectif n’est pas toujours la meilleure solution technique voire financière. Dans bien des cas, seul l’assainissement individuel est possible. Par ailleurs, l’assainissement n’est pas une compétence de la communauté de Sauveterre de Guyenne, mais des communes elles-mêmes, parfois transferer à un Syndicat d’Adduction d’Eau. Afin que je puisses vous donner plus d’information,
    il faudrait me dire de quelle commune voulez vous parler ? Merci. Yves d’Amécourt

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