Le candidat du parti socialiste à l’élection présidentielle veut « rattraper » les délinquants, doubler les centres éducatifs fermés, créer 1000 postes par an dans la Justice, la police et la gendarmerie, faire exécuter toutes les peines, réformer le conseil supérieur de la magistrature, renforcer l’indépendance de la Justice, humaniser les prisons…. C’est formidable ! Quel dommage que François Hollande, Député, n’ait jamais participé au moindre débat sur la Justice dans l’hémicycle.
Quelle incohérence et quelle hypocrisie de formuler de telles propositions alors que le député François Hollande a voté :
- Contre les peines planchers pour les récidivistes qui constituent une arme efficace contre les délinquants sans pour autant être des peines automatiques, le juge conservant son pouvoir souverain d’appréciation au cas par cas.
- Contre la loi sur la rétention et la surveillance de sureté qui crée des mesures de sureté indispensables pour contrôler des délinquants toujours dangereux après la fin de leur peine.
- Contre la révision constitutionnelle qui a réformé le conseil supérieur de la magistrature le rendant totalement indépendant du pouvoir exécutif.
- Contre la loi pénitentiaire qui a humanisé les prisons, renforcé les aménagements de peines et les alternatives à l’incarcération pour ceux qui vont vers un vrai parcours de réinsertion.
- Contre le dernier projet de loi sur l’exécution des peines qui crée notamment 24000 places de prison supplémentaires, des bureaux d’exécution des peines dans toutes les juridictions, 25 centres éducatifs fermés supplémentaires, 7000 emplois équivalents temps plein dans la Justice pour un engagement de 3 ,5 milliards d’€ d’ici 2017.
- Contre le budget de la Justice qui a augmenté de 60% depuis 2002.
Manifestement, le programme présidentiel Justice de François Hollande est en contradiction avec les actes du député François Hollande qui a, de plus, brillé par son absence lors de tous les débats sur les questions Justice à l’assemblée nationale.
Jean-Paul GARRAUD
Secrétaire national de l’UMP à la Justice
Justice: Réponse à André Vallini
Dans un communiqué au vitriol, A.Vallini, responsable de la Justice auprès de F.Hollande fustige le Président de la République pour avoir porté atteinte à l’indépendance de la Justice au cours de son quinquennat.
A.Vallini est d’abord très mal placé pour donner des leçons de Justice et de morale.
Il suffit de rappeler les plaintes de certains de ses propres personnels et ses déclarations outrageantes sur le Sénat qui continue, pourtant, à l’abriter.
Ensuite, les accusations de A. Vallini relèvent de la basse cuisine électorale car jamais jusqu’à présent l’indépendance de la Justice n’avait été si profondément renforcée.
Même F. Mitterrand n’avait osé le faire.
Qui a réformé le conseil supérieur de la magistrature dans sa composition, sa saisine, sa présidence ? C’est Nicolas Sarkozy qui l’a voulu et qui, de ce fait, ne préside plus l’instance suprême de la magistrature.
Qui a fait que les propositions de nomination des Procureurs Généraux passent par cette instance ? C’est également Nicolas Sarkozy.
Qui a fait que n’importe quel citoyen puisse saisir le Conseil constitutionnel à l’occasion d’un litige ? C’est toujours Nicolas Sarkozy.
Qui a étendu les possibilités pour nos concitoyens de devenir jurés et de participer à l’œuvre de Justice ? C’est encore et toujours Nicolas Sarkozy.
En fait, A. Vallini agresse le Président de la République car il s’énerve de voir que les réformes sur lesquelles il engage son candidat sont déjà réalisées !
Dans la répartition des postes entre socialistes, le portefeuille de la Justice risque de lui échapper, il y a de quoi perdre son sang froid….