Nous sommes dans une situation totalement inédite et, il faut bien l’avouer, aberrante, avec des conseillers élus qui n’ont pas pu élire le maire, des maires battus qui continuent d’exercer leurs fonctions, des maires qui ne se représentaient pas, comme moi, et qui continuent d’exercer leur fonction en ayant avant tout le sens du bien commun, et enfin, il y a les communes où il y a eu ballottage… Autant de matchs démocratiques à la mi-temps qui n’en finit pas !
Faudra-t-il tout recommencer et quand ? Il est en effet grand temps que le droit soit dit et qu’il soit dit par ceux qui sont habilités à le faire : les 9 sages du Conseil constitutionnel !
Lorsque je lis les réactions des uns et des autres, je constate que nous ne sommes certainement pas tous d’accord sur les solutions, mais nous pouvons et même devons tous considérer qu’il y a urgence. Les appréciations des uns et des autres divergent, mais un accord existe sur l’urgence de décider !
Pour décider , il faut que nos QPC (Questions Prioritaires de Constitutionnalité) soient transmises rapidement par le Conseil d’Etat, au Conseil constitutionnel, qui les attend.
Bien sûr nous entendons les remarques de ceux qui disent « Vous nous emmerdez avec vos élections ! L’urgence c’est la Covid-19 ! ». Certes. Mais notez que toutes les lois qui sont votées actuellement sont en train de créer une jurisprudence qui pourra être utilisée plus tard, dans un autre contexte. Il convient donc de veiller au grain ! Sans quoi nous pourrions le regretter plus tard.
Ne laissons pas l’Etat d’Urgence défaire les valeurs de la République !