Depuis un an les forestiers privés français s’étaient sentis encouragés par le gouvernement dans leur engagement à créer des emplois, apporter des solutions environnementales et économiques. Mais en 2015 l’Etat diminue les moyens du CNPF (Centre National de la Propriété Forestière) de 40 % !
Fransylva, qui représente tous les forestiers dénonce vigoureusement ce qui apparaît comme incohérent et dangereux pour l’avenir. Pourtant, les forestiers d’aujourd’hui apportent de vraies réponses aux questions brûlantes.
La forêt privée couvre 23 % du territoire national, impliquant 18 millions de français. La forêt française est à l’amont de 440000 emplois. La Gironde est le second département forestier de France. L’Aquitaine la 1ère Région !
L’engagement des forestiers est essentiel pour la production d’une matière première au cœur de l’économie verte, indispensable à la réussite de la transition énergétique en représentant déjà 47 % des « Energies Renouvelables ».
Les emplois ruraux et d’avenir de la forêt ne sont pas délocalisables et les professionnels agissent pour valoriser la biodiversité et les équilibres naturels, produire un matériau de construction devenu essentiel (aujourd’hui 11 % des bâtiments construits), aménager le territoire et préserver nos paysages de France.
Le Gouvernement demande aujourd’hui une vraie mobilisation des forestiers… et les prive de moyens !
- Le Gouvernement compte sur la forêt avec une implication directe dans l’une des 34 filières d’avenir.
- La forêt est aussi un maillon indispensable à la transition énergétique avec un potentiel de 30 % de la biomasse.
- La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt prévoit un Programme national forêt bois ambitieux.
Les forestiers devraient recevoir les encouragements de l’Etat, un soutien politique et administratif … or les ressources des forestiers sont amputées.
Le CNPF, établissement public, perdant ses moyens de fonctionnement ne pourra plus assurer ses missions fondamentales : promouvoir les documents de gestion durable, former les propriétaires pour devenir de vrais forestiers, renforcer la mobilisation des bois par l’animation territoriale et être acteurs de l’économie, de l’emploi, des équilibres environnementaux et préparer l’avenir avec les moyens de la recherche qui sont indispensables pour faire face en particulier au réchauffement climatique.
D’un coup tout cela est ébranlé, devenu irréaliste avec la mise en péril du CNPF et de notre CRPF Aquitaine. Où est la logique ?
Le Président de la République annonce un soutien d’un milliard d’euros au fond vert de l’ONU (et donc principalement pour la forêt brésilienne), et en France, alors que le CNPF est indispensable au bon fonctionnement de la forêt privée française son budget est amputée de 40 % (15 millions d’Euros) !
Il convient de dénoncer cette politique du double-jeu sans cohérence !