C’est un débat qui revient régulièrement…
Le scrutin proportionnel est certainement plus respectueux des minorités, mais il pose le problème du lien de l’élu avec avec son territoire. Un député élu à la proportionnelle, dans un département, dans une région, n’aurait pas de circonscription… On peut l’observer avec les Conseillers Régionaux, qui sont inconnus de la plupart des citoyens. Avec la proportionnelle totale, qu’adviendrait-il de ce lien entre un parlementaire et son territoire? De ce rôle de « courroie de transmission » entre la France d’en haut et la France d’en bas ?
Le scrutin proportionnel, s’il est plus respectueux des petits partis, pose le problème de la gouvernance… Car en effet, l’objectif d’une assemblée est de légiférer, et pour légiférer il faut disposer d’une majorité… La proportionnelle permettra-t-elle l’obtention de majorité forte aux parlements ? Souhaitons-nous pour l’assemblée d’une proportionnelle du même type que celle utilisée pour les élections municipales dans les grandes villes ? Dans ce dernier cas, la liste qui arrive en tête dispose au moins de la moitié des sièges, donc de la majorité… La seconde moitié des sièges est répartie en fonction des score obtenus.
Comment introduire une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif ? Comment permettre tout à la fois de constituer une majorité de gouvernement et de maintenir ce lien entre un élu et son territoire?
Je propose pour ma part de réfléchir à la solution suivante :
– Elire les parlementaires au scrutin uninominal dans les zones rurales, ce sont les zones où le lien est le plus important entre la circonscrpition, ses frontières et l’élu,
– Elire les parlementaires à la proportionnelle dans les communautés urbaines, car dans ces zones, les frontières de la circonscription sont moins pregnantes…
Accompagner cette refonte d’une diminution du nombre de député et d’une augmentation des moyens propres de chaque député.
Merci de soulever cette question qui devra un jour ou l’autre être abordée car il peut paraitre anormal qu’un grand nombre de citoyens puissent ne pas se sentir représentés.
L’analyse que vous faites du problème est excellente.
Solution que je propose :
1°) Maintien du nombre actuel de députés
2°) Election de 80% de ceux-ci selon le processus actuel uninominal par circonscription
3°) Diminution proportionnelle dans chaque département du nombre de circonscriptions (9 en Gironde au lieu de 11)
4°)Election à la proportionelle et donc par listes de 20% des députés selon les circonscriptions de grandes régions des européennes
Pourquoi 20% ?
1°)10% n’aurait aucun effet de satisfaction pour les électeurs
2°) les listes ne pourraient qu’être alors nationales avec risque de pléthore car au niveau grandes régions cela risquerait d’empêcher d’avoir réellement des élus des petits partis
3°) les députés élus risqueraient d’apparaître comme des élus de seconde zone
4°) à 25%, risqueraient d’apparaître les problèmes de gouvernance que vous dénoncez très justement
Je ne crois pas à la solution que vous préconisez, excusez-moi, car la zone rurale fournirait trop de députés à la proportionnelle avec ces fameux problèmes de gouvernance à la clef