L’une des premières décisions marquantes de l’exécutif socialiste de la nouvelle région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes aura donc été d’attaquer en justice des entreprises privées pour protéger un service public à la gestion déficiente. Alain ROUSSET a ainsi demandé à l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER) l’interdiction ou la limitation de quatre lignes d’autocars ouvertes dans le cadre de la loi Macron : Poitiers/Niort, Brive-la-Gaillarde/Périgueux, Limoges/Brive et Mont-de-Marsan/Pau.
La plainte déposée par M. Rousset démontre que ses prétentions à incarner le « meilleur ami des entreprises » masquent son vrai visage : celui d’un politicien pour qui les bonnes initiatives du secteur privé pèsent bien peu lorsqu’il s’agit de faire l’autruche et oublier les dysfonctionnements des lignes de TER.
M. Rousset étaye sa plainte par l’argument selon lequel les nouvelles lignes d’autocars risquent « de porter atteinte à l’équilibre économique de certaines lignes de TER ». C’est donc reconnaître sans plus d’ambages que ces lignes routières, puisqu’elles sont plus attractives et menacent les TER, offrent aux citoyens de la Région un meilleur service, pour un meilleur prix.