Un rapport d’information du Sénat sur l’élevage se prononce en faveur d’une politique de soutien au pastoralisme… La commission des affaires économiques du Sénat a adopté à l’unanimité, mercredi 16 janvier 2008, le rapport d’information n° 168 (2007-2008) de MM. Gérard Bailly (UMP, Jura) et François Fortassin (RDSE, Hautes-Pyrénées) intitulé « Revenons à nos moutons : un impératif pour nos territoires et notre pays ».
L’élevage de moutons – IGC Agneau de Pauillac- du GAEC du ROUDET à St Romain de Vignague
- Ce rapport sur l’élevage en France préconise une réelle politique de soutien au pastoralisme, comme cela a été le cas dans les Hautes-Pyrénées, département d’élevage extensif de montagne où les bergers ont bénéficié d’un programme de soutien du conseil général et du centre de formation professionnelle et de promotion agricole. Le conseil général a mis en place depuis 1993 une politique d’appui au gardiennage, constituée d’aides encourageant les propriétaires d’estives à employer des bergers ou des vachers. Les rapporteurs encouragent les collectivités des massifs d’élevage à s’inspirer de ces exemples.
- Outre les mesures d’aide directe à la profession, l’incitation au développement de l’activité de gardiennage passe également par l’amélioration de l’environnement et des conditions de travail des bergers.
- Les collectivités, plaident les rapporteurs, sont ainsi fondées à intervenir pour la création et l’entretien des équipements pastoraux en montagne : pistes, cabanes, parcs de tri, clôtures, points d’eau, signalétique pastorale… Si l’on reprend l’exemple des Hautes-Pyrénées, plusieurs collectivités interviennent en ce sens, au moyen de financements croisés qui mobilisent le fonds d’aménagement rural (FRA).
- Les rapporteurs préconisent également de poursuivre la politique des pôles d’excellence rurale, initiés par la loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux et qui permettent aux pouvoirs publics de soutenir, dans une fourchette de 300.000 à un million d’euros, jusqu’à 33 % des investissements, et 50 % s’ils sont situés en zones de revitalisation rurale (ZRR).
- Ils peuvent jouer un important rôle levier pour le développement de projets de filière, y compris dans le secteur ovin, à condition qu’ils rassemblent l’ensemble des acteurs de la filière, privés comme publics ou semi publics, au lieu d’être centrés sur quelques uns d’entre eux seulement.