La médecine du travail ne pourra bientôt plus recevoir à la MDSI, résidence de Sottrum. Le Docteur Tabarin recevra donc dans un camion médical qui sera stationné sur le parking de la Résidence de Pringis. Puis il prendra ses appartements au n°1 de la rue René Cassin, à l’angle avec la rue Saubotte. La rue René Cassin est celle qui démarre rue des 3 bourdons, passe sous la passerelle de l’école puis traverse la rue Saubotte, pour finir place du marché aux cochons, en face du Club des Aînés Ruraux.
Mais au fait, qui était René Cassin ?
René Cassin était le fils d’un commerçant de Forbach en Lorraine. Né de parents juifs (sa mère, née Dreyfus, était d’origine alsacienne et son père descendait de juifs portugais-marrane établis à Nice), René Cassin a suivi passionnément, alors qu’il était adolescent, les échos de l’affaire Dreyfus.
Après avoir fréquenté le lycée Masséna de Nice, il étudia le droit à Aix-en-Provence et à Paris. Il obtint également un doctorat en droit.
En 1914, malgré de brillants résultats à l’école des officiers de réserve pendant son service militaire, c’est comme simple soldat qu’il est mobilisé. En 1920, il devint professeur à l’université de Lille, poste qu’il occupa jusqu’en 1929, par la suite il fut professeur à la Sorbonne.
Entre 1924 et 1938, René Cassin était représentant de la France à la Société des Nations. En 1940, il quitta la France et suivit Charles de Gaulle à Londres pour l’aider dans son appel à la poursuite de la guerre contre l’Allemagne nazie. En conséquence il fut privé de sa nationalité française et fut condamné à mort par contumace par le régime de Vichy. Avec le général de Gaulle il fonda la France libre, la force de combat française libre au sein de l’armée britannique. René Cassin négocia son statut avec Winston Churchill et fut le secrétaire attitré du conseil de défense sous le général de Gaulle. De 1941 à 1943, il fut commissaire national du gouvernement de la France libre à Londres et en 1944, il fit partie des initiateurs du Comité français de la Libération nationale à Alger et président de la commision juridique, dans laquelle il préparait les bases de la législation française d’après la seconde Guerre mondiale.
Après la guerre, René Cassin fut vice président du conseil d’État de 1944 à 1960. En parallèle, il fut également président de l’école nationale d’administration de 1946 à 1960. De 1946 à 1958, il fut de plus représentant de la France aux Nations unies. Il fut le principal initiateur de la déclaration universelle des droits de l’homme, de laquelle il rédigea lui-même une grande partie.
Dès 1945, il fit partie des fondateurs de l’UNESCO. De 1959 à 1965, il devint vice-président de la cour européenne des droits de l’homme, puis de 1965 à 1968, il en fut le président. De 1943 à sa mort en 1976, il est aussi président de l’Alliance Israélite Universelle.
Il reçut en 1968, le prix Nobel de la paix essentiellement pour son travail sur la déclaration des droits de l’homme vingt ans auparavant et pour son engagement dans sa diffusion et dans sa mise en œuvre. En 1969, il employa l’argent du prix Nobel dans la fondation de l’institut international des droits de l’homme (IIDH).
Il mourut à Paris en 1976.
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