Sauveterre-de-Guyenne : Cérémonies en l’honneur du Général de Corps d’Armée Jacques Guichard.

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Le Général FAYETTE prononce l’éloge funèbre de son ami le Général GUICHARD.

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Déroulé de la cérémonie des honneurs militaires au GCA Jacques Guichard

Le Général Jacques Guichard, Compagnon de Bordeaux, par François Chaussié, Grand Maître de la Confrérie

Eloge du Général de Corps d’Armée Jacques Guichard par Michel MARTIN, ancien Maire de Sauveterre-de-Guyenne, dont Jacques Guichard fut le 1er adjoint

Madame,

1987 : Une nouvelle se répandait très vite à SAUVETERRE : un Général de corps d’armée, au terme d’une carrière prestigieuse, l’Indochine, l’Algérie, différents commandements au plus haut niveau dont la Région Aquitaine ou Gouverneur Militaire de LILLE, posait son sac dans notre commune au lieudit « Les Gays » dans l’ancienne commune de PUCH, avec son épouse Françoise.

A peine installé, le Général sut aller au devant des Sauveterriens et c’est tout naturellement que nous lui avons demandé de nous rejoindre afin de constituer une liste pour les élections municipales de 1989.

Cette liste, très vite marquée par sa forte personnalité, remporta un succès éclatant.

En acceptant le poste de Maire Adjoint, il nous avait déclaré « Je suis là pour servir la collectivité » et, dès le lendemain, il entrait en fonction avec la plus parfaite ponctualité.

Quel confort pour le Maire de l’époque : le personnel était pris en main, les dossiers étudiés, les projets chiffrés, les réalisations contrôlées rigoureusement, les relations avec les autorités administratives assurées avec efficacité et qui plus est le Général était un orateur de talent.

  • L’extension de l’Ecole Primaire,
  • L’extension de l’Ecole Maternelle,
  • L’extension de la Mairie,
  • Le carrelage des couverts,
  • La maison du XVI° ou la maison pilote des artisans,
  • La sauvegarde du patrimoine et différents aménagements de la Bastide,

Ont été réalisés sous sa responsabilité.

Nos relations auront été tout à fait cordiales et nous aimions parler des affaires courantes mais également des questions d’actualité et avec mes collègues nous avions plaisir à l’entendre évoquer des personnalités qu’il avait rencontrées ou des évènements dont il avait été le témoin durant sa longue carrière.

Son avis était recherché par l’entourage, mais ses réactions, quelques fois un peu vives, étaient redoutées.

La personnalité du Général, qui n’avait pas souhaité faire un deuxième mandat, restait présente à la Mairie et nous avions l’habitude de le consulter pour les décisions importantes et lorsqu’il supervisait un projet de lettre ou de dossier, attention aux fautes de syntaxe ou d’orthographe, car là encore, le Général était intransigeant.

Ainsi, je ne manquais pas de le tenir informé lors de la création de la Plaine des Sports et de la constitution de la Communauté des Communes à SAUVETERRE, deux réalisations qui engageaient pour longtemps l’avenir de Sauveterre et du Sauveterrois et qui pour ma part resteront ma grande fierté.

L’activité du Général restait intense : Président des anciens combattants – Président des Amis de la Bastide, il avait été l’organisateur du colloque de l’Entre-deux-Mers, manifestation particulièrement réussie. Il s’intéressait beaucoup à la vigne et au vin avec les Compagnons du Bordeaux dont il était un membre éminent.

Ainsi le Général participait toujours à la vie de la Commune avec Madame GUICHARD, secrétaire des Amis de la Bastide et organisatrice du Salon du Livre.

J’aimais le rencontrer à la sortie de la Messe le dimanche ou lors de ces manifestations.

C’est en accord avec Yves d’AMECOURT, Maire et Conseiller Général, que j’ai tenu à rappeler, pour l’avoir côtoyé à cette époque, son souvenir et c’est avec beaucoup de tristesse que je vous présente, Madame, au nom de mes anciens collègues du Conseil Municipal ainsi que des Sauveterriens, toutes nos condoléances.

Au revoir Mon Général.

Eloge du Général de Corps d’Armée Jacques Guichard par Jean-Claude Tillier – Président de l’Association « Les Amis de la Bastide »

Je prends la parole avec beaucoup de tristesse devant le cercueil de notre cher Ami Jacquou, pour rendre hommage au président d’honneur de l’association des Amis de la Bastide, créée, comme vous le savez, par un autre Sauveterrien célèbre et estimé, M Louis de Beauvallon, en 1993. Nous fêtons cette année le vingtième anniversaire de l’association. Nous avions établi ensemble avec le Conseil d’administration dont il faisait naturellement partie, le programme qui se déroulera dans la bastide le samedi 10 août prochain.

Au décès de M de Beauvallon, Jacques Guichard accepta de succéder à notre fondateur et c’est à partir de là que j’ai vraiment connu le général que je saluais fort respectueusement avant qu’il ne me dise qu’il fallait que je l’appelle Jacquou et que je le tutoie. Simplicité de relations dont je devais vite apprécier la qualité en raison de la gentillesse avec laquelle il traitait les personnes qui l’entouraient. Pendant ces deux années de présidence de l’association, il fut en même temps président du CLEM (Comité de liaison des associations historiques, archéologiques et de sauvegarde du patrimoine de l’entre-deux-mers) puisque c’est à l’association des Amis de la Bastide que revenait la lourde tâche d’organiser le VII° colloque de l’entre-deux-mers et son identité, sous le parrainage du CLEM. Il eut lieu en septembre 1999. Pendant ces deux années (1999-2000) furent mis ainsi en valeur l’abbaye et la bastide de Blasimon, le site médiéval du Castrum de Pommiers à Saint Félix de Foncaude et la bastide de Sauveterre.

Il avait décidé qu’il ne «rempilerait» pas et soulagé dans sa décision, en janvier 2001, il me remit la présidence de l’association que j’assume encore aujourd’hui.
Pendant ces deux années, j’ai eu la chance de travailler avec un homme de rigueur et de rectitude exemplaires. Ce fut le commencement d’une fructueuse collaboration qui déborda très vite sur bien des sujets qui font la vie et sur lesquels on aime échanger. Petit à petit, j’ai pris conscience de la valeur de notre ami, de ses qualités d’humaniste, d’homme érudit voire savant. Il avait sur tous les sujets une démarche chrétienne que son éducation avait forgée et qu’il développa tout au long de sa vie. C’est pourquoi je suis heureux de lui rendre hommage, ici, dans cette église Notre-Dame qu’il fréquentait chaque dimanche, convaincu qu’il était que pour vivre en osmose avec ses convictions, l’homme a besoin de connaître la vérité qui vient de Dieu.

Son exigence personnelle, son engagement au service du bien public l’ont conduit parfois à prendre publiquement position sur ce qui le choquait dans le fonctionnement des institutions ou le laxisme actuel. Tolérant sans complaisance, attentif au dialogue, Jacques Guichard avait très tôt compris dans les différentes situations dans lesquelles il fut confronté au cours de sa carrière, comment concilier, sans heurts, le passé et le futur. Par sa formation et son art de vivre, il allait discret mais ouvert sur le monde. Il avait le goût de comprendre, le génie de convaincre et le don de prévoir. Il n’imposait pas ses vues, expliquait dans un langage simple, l’enchaînement des faits, la valeur des idées et le jeu des évolutions sans se laisser porter par la facilité des modes. Le général Jacques Guichard a su, toute sa vie, travailler dans l’harmonie et la gentillesse, s’obligeant à être toujours disponible pour écouter ou proposer. Cet homme de cœur restera toujours présent dans notre souvenir.

Madame, ma chère Françoise, nous sommes vraiment dans la peine et de tout cœur avec vous en ces moments douloureux. Qu’ils furent longs, entre le jour où Jacquou a remis son âme à Dieu en terre étrangère et cet après-midi où il est là, devant nous, pour recevoir les derniers devoirs que la Communauté chrétienne avec son pasteur, l’abbé Christophe Picault, doit rendre à cet homme de grande foi qui n’avait pas peur de mourir car il savait où il allait.

Acceptez nos bien sincères condoléances, notre affectueux soutien avec l’assurance de notre prière pour le repos de l’âme de votre cher époux qui fut un soldat exceptionnel et illustre et qui va, après cette cérémonie être salué par les honneurs militaires les plus dignes que la nation lui doit.

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