Si le département de la Gironde « manque de fonctionnaires », qu’il commence par passer aux 35 heures !

Lors de la présentation de ses vœux le président PS du Conseil Départemental de la Gironde critiquant les candidats à l’élection Présidentielle qui souhaite réduire le nombre d’emplois publics (en l’occurrence François Fillon) indiquait que dans « un département qui gagne 15.000 habitants par an, et qui connaît une croissance démographique de +1,2 % quand la moyenne nationale s’établit à +0,5 %, les besoins de services publics vont grandissant. » puis il ajoutait « Il faudrait 60 fonctionnaires de plus au Département chaque année ».

En savoir plus sur le discours de Jean-Luc Gleyze

  • Si le Département de la Gironde a besoin d’effectifs, alors il est tant qu’il applique en son sein la loi sur le temps de travail comme le lui a demandé en décembre le Président du Groupe Gironde Avenir Jacques Breillat. Le PS a porté la loi sur les 35 heures et au Conseil Départemental on ne travaille toujours pas 35 heures ! Au lieu de cela ce sont les Girondins qui par leurs impôts assument l’absence de gestion des ressources humaines du Conseil Départemental.

En passant aux 35 heures (1607 heures annualisées, contre 1550 h actuellement) cela représenterait l’équivalent de 238 agents en plus. Soit 4 fois l’augmentation annuelle des effectifs que demande Jean-Luc Gleyze.

  • Quant au programme de François Fillon sur la réduction des emplois publics je n’ai qu’un conseil à prodiguer à Jean-Luc Gleyze : le lire avant de le commenter. La politique et le débat en sortiront grandis. Il s’apercevra alors que le projet de François Fillon est le passage aux 39 heures dans les 3 fonctions publiques. Le projet de François Fillon répond donc exactement à la problématique posée par le président du Conseil Départemental.

En passant aux 39 heures (1790 heures annualisées, contre 1550 h actuellement) cela représenterait l’équivalent de 1000 agents en plus, donnant la possibilité au département de la Gironde, de faire face à ses responsabilités, de redonner des perspectives de carrière à ses agents, de ne pas remplacer un certain nombre de départs à la retraite, et enfin, de mettre en place des augmentations d’indemnités substantielles quand le gouvernement socialiste, depuis 5 ans, a bloqué les rémunérations et les perspectives de carrière de la fonction publique.

En savoir plus sur le projet de François Fillon à ce sujet.

S’abriter derrière une volonté partagée de maintenir les services publics pour sanctuariser les effectifs de la fonction publique et s’interdire toute gestion des ressources humaines n’est honnête, ni sur le forme, ni sur le fonds.

Comme le soulignait en 2014 le Président de la Région Alain Rousset, « La France a confondu service public et emploi public ».. Jean-Luc Gleyze entretien cette confusion. Ce n’est pas responsable dans un Etat qui compte 100 milliards de déficit annuel, plus de 2000 milliards d’€ de dette, et qui emprunte chaque jour sur les marchés pour participer au fonctionnement des collectivités locales et payer ses propres fonctionnaires.

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