8 mai 2025 : ne coupons pas le fil de la mémoire.

Il est des silences qui pèsent, et des paroles qui élèvent. Il y a des fils que l’on coupe, d’autres qu’on embobine.
Le 10 juillet 1940, dans la touffeur accablante d’un été où vacillait la République, 80 parlementaires sur 649 refusèrent de voter les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Parmi eux, mon arrière-grand-père, Léonel de Moustier. Ce “non”, isolé, presque dérisoire, fut pourtant fondateur. Une ligne droite dans une France qui s’effondrait. Un “non” qui engageait.
Résister, pour lui, ce n’était pas un mot d’ordre confortable. C’était refuser la facilité. Agir, risquer, se taire parfois. Après s’être engagé dans la résistance dans la Doubs, il fut arrêté, déporté, et mourut en Allemagne, à Neuengamme, en mars 1945. À ses … Lire la suite


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