A-t-on entendu il y a quelques jours la position du procureur, Yves Badorc, qui requérait pour la dernière fois au nom du parquet de Paris, avant une prochaine mutation, dans l’affaire Benalla : « L’affaire a déjà été jugée par le tribunal de l’opinion, les prévenus marqués au fer rouge des réseaux sociaux, condamnés à raser les murs, confinés avant l’heure. » Il justifiait ainsi ne requérir notamment pour Alexandre Benalla qu’une condamnation à dix-huit mois de prison avec sursis, comme si les protagonistes de cette affaire avaient déjà été effectivement condamnés par l’opprobre publique.