Ce qui c’est passé vendredi au Chili dans la mine San José est extraordinaire ! Le plus rapide des excavateurs creusant des puits de secours a atteint son objectif, un atelier à 630m de profondeur relié au tronçon de galerie où sont piégés les mineurs. Le diamètre du puits creusé ne dépasse pas 30 cm. Pour faire passer la nacelle qui ramènera les rescapés à l’air libre, il faudra l’élargir à 70 cm. La nouvelle a mis du baume au coeur des proches des mineurs, alors que tout le Chili s’apprête à célébrer aujourd’hui avec faste son bicentenaire. Les réjouissances, dans un pays où la fête nationale est toujours un événement, promettent d’être mémorables !
Pendant mes études j’ai eu l’occasion de faire un stage au fond de la mine. C’était à Trelazé, aux ardoisières, au puits n°7 Montibert. 3 mois de stage à 500 mètres sous terre comme ouvrier mineur, puis boufefeu. Un souvenir exaltant. J’ai une pensée toute particulière pour ce que vivent les mineurs du Chili prisonniers dans la mine de San José. Prisonniers d’une terre protectrice, nourricière, mais tellement plus énorme qu’eux, et qui pourrait les écraser, comme un homme écrase une fourmis, sans effort…
En prenant des nouvelles des mineurs de San José, j’ai une pensée aussi pour les mineurs d’Angers avec lesquels j’ai partagé , il y a bientôt 20 ans, des moments d’une camaraderie intense, tant au fond, qu’au jour. Un univers incroyable, un danger permanent, la conscience d’être tout petit, le sentiment d’être déconnecté du temps qui passe, un travail au combien physique et dangereux … sont autant de souvenirs de la mine que je garde au fond de moi : un trésor.